PO4 Évolution de l’équilibre glycémique à long terme chez les patients diabétiques de type 1 traités par pompe ambulatoire d’insuline - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
Deux cent cinquante patients diabétiques de type 1 (DT1) ont été formés à ce jour au sein de notre centre référent pour le traitement par pompe ambulatoire (PA) d’insuline depuis avril 2001. Nous avons étudié l’évolution de l’équilibre glycémique chez 104 patients traités par PA depuis plus de 5 ans, dont 52 depuis plus de 7 ans.
Patients et méthodes |
A l’admission, les patients avaient en moyenne 41,2 ans, un IMC à 25,2±4,8kg/m2 et une HbA1C de 8,3%±1,2%. Les patients étaient à 48,1% des hommes contre 51,9% de femmes. De plus 48,1% avaient une rétinopathie, 19,4% une néphropathie et 15,4% une neuropathie diabétiques. Après la mise en place de la PA, un suivi à 1 an, 3 ans, 5 et 7 ans était réalisé. Lors de ce suivi l’IMC, l’HbA1c, la qualité de vie étaient mesurés. Aprés 1 an de traitement 2 groupes étaient constitués. Le groupe BC (bon contrôle glycémique) était constitué de patients avec une chute d’HbA1c d’au moins 0,3% ; le groupe MC (mauvais contrôle glycémique) était composé de patients avec une chute d’HbA1c inférieure à 0,3% (ou une augmentation). 79,6% des patients appartenaient au groupe BC.
Résultats |
Pour l’ensemble des patients, l’HbA1c était significativement plus faible à 1 an (7,3±1%), à 3 ans (7,6±1,1%), à 5 (7,5±0,9%) et 7 ans (7,6±1%), en comparaison à l’admission, p<0,001. L’IMC était significativement plus élevé à 1 an (25,8±4,7kg/m2), 3 ans (26,0±4,9kg/m2), 5 ans (26,5±5kg/m2) et 7 ans (26,8±5,9kg/m2) en comparaison à l’admission. La qualité de vie (évaluée selon une échelle visuelle analogique) était significativement améliorée aprés la mise en place de la PA (score : 6,2±1,4 à l’admission versus 8,2±1,1 à 1 an, 7,8±1,2 à 3 ans, 8,0±1,1 à 5 ans et 8,0±0,9 à 7 ans ; p<0,001.
La catégorie socioprofessionnelle des patients n’influençait pas significativement la valeur d’HbA1c (p 0,36).
Aprés 1 an de traitement, le groupe BC avait une diminution significative de la valeur d’HbA1c.
(− 1,2%à 1 an, − 1% à 3 ans, −0,9% à 5 ans et − 0,9% à 7 ans, en comparaison à l’admission ; p<0,001). Pour le groupe MC, la valeur d’HbA1c n’évoluait pas significativement (p>0,05). Les complications diabétiques (rétinopathie, néphropathie et neuropathie) n’influençaient pas significativement l’appartenance au groupe (BC ou MC) ; p>0,05.
Conclusion |
Le traitement par PA permet d’améliorer durablement l’équilibre glycémique des patients DT1, avec une diminution significative de l’HbA1c de 0,7% en moyenne à 7 ans, voire même de 0,9% pour les patients dits « bons contrôles ». Cette amélioration semble avoir des répercutions bénéfiques sur la qualité de vie, puisque cette dernière était elle aussi améliorée. La catégorie socioprofessionnelle des patients ne semble pas influencer l’évolution de l’équilibre glycémique sous PA. Une chute d’HbA1C à 1 an d’au moins 0,3% semble prédictive de l’évolution ultérieure sous traitement puisque le groupe « bon contrôle » maintenait toujours une HbA1c plus faible à 7 ans, ce qui n’était pas le cas pour le groupe « mauvais contrôle ». Par conséquent des études complémentaires sont nécessaires pour identifier les raisons susceptibles d’expliquer cette évolution plus favorable (autonomisation des patients grâce à l’éducation reçue…).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A24-A25 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.