PO8 - Les patients DT2 ont un faible niveau d’activité physique : rôle de l’obésité - 11/05/11
Résumé |
Rationnel |
L’effet bénéfique de l’activité physique régulière dans la prévention cardio-vasculaire est connu, mais peu de données quantifient objectivement l’activité spontanée des patients diabétiques de type 2 (DT2).
Patients et méthodes |
Nous avons comparé l’activité physique ambulatoire spontanée (mesurée par un actimètre ARM-BAND, SenseWearPro3®) de 70 DT2 (GAJ=1,39±0,45g/l, HbA1c=7,4±1,3 %) à celle de 30 sujets contrôles non diabétiques (suivis pour HTA, GAJ=0,99±0,11g/l). Les 2 groupes étaient similaires concernant l’âge (DT2 : 56,3±8,2 vs non-DT2 : 56,3±7,3 ans), le sexe (48,6 vs 50,0 % de femmes) et l’activité professionnelle (45,7 vs 46,7 % d’actifs). Les comparaisons ont été réalisées par tests non paramétriques, et les facteurs associés au niveau d’activité physique ont été analysés par régression linéaire.
Résultats |
La Dépense Energétique Active (DEA), la Durée d’activité physique (DAP) et le Nombre de pas (NDP) étaient plus faibles chez les DT2 par rapport aux contrôles : 766±693 vs 1 085±652 Kcal/j, 137±138 vs 176±92 min/j, 7 313±3 556 vs 8 925±3 652 pas/j, p<0,05. Une tendance était retrouvée pour la Dépense Energétique Totale (DET) : 2 800±813 vs 2 998±759 Kcal/j (p=0,11). Les DT2 étaient deux fois moins souvent à l’objectif de plus de 10 000 pas par jour que les contrôles : 11/70 (15,7 %) vs 11/30 (36,7 %), p<0,05. 82 % des sujets (18/22) faisant plus de 10 000 pas par jour n’étaient pas obèses, p<0,05. L’IMC des DT2 était plus élevé que celui des contrôles : 30,2±5,2 vs 27,5±5,3kg/m2, p<0,05. La DEA (r :−0,28), la DAP (r :−0,42) et le NDP (r :−0,31) étaient négativement corrélées à l’IMC, p<0,05. Ces relations restaient significatives après introduction de l’âge, du sexe, de l’activité professionnelle et de la présence d’un diabète dans le modèle de régression.
Conclusion |
Nos résultats montrent un défaut d’activité physique chez les DT2, essentiellement lié à la présence d’une obésité. Ils suggèrent l’intérêt d’une prise en charge spécifique concernant l’activité physique du diabétique de type 2 en surpoids.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A25-A26 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.