L’incidence du diabète de type 1 est en augmentation chez l’enfant, particulièrement chez les plus jeunes. Les signes révélateurs du diabète ont souvent une évolution très aiguë chez l’enfant, et l’acidocétose est souvent révélatrice, le risque semblant lié à l’âge et souvent à un retard au diagnostic. Les données françaises les plus récentes sont celles de l’étude Eurodiab. L’AJD a débuté en novembre 2009 un observatoire national afin d’établir les circonstances du diagnostic de diabète chez l’enfant et l’adolescent et d’évaluer l’impact d’une campagne nationale de prévention de l’acidocétose.

Les données de mille nouveaux cas de diabète de type 1, issus de 139 services de pédiatrie, ont été collectées.

Le diagnostic de diabète de type 1 est plus fréquent dans la tranche d’âge 10–15 ans : 26 % ont entre 0 et 4 ans, 34 % entre 5 et 9 ans, et 40 % ont entre 10 et 14 ans. Les signes révélateurs sont la polyuro-polydipsie dans 97 % des cas, l’énurésie dans 35 %. Dans 60 % des cas, ces symptômes étaient présents depuis plus de 2 semaines. 30 % des enfants ont été amenés à l’hôpital à l’initiative de la famille, 9 % sont arrivés sous le conseil du pédiatre, et 55 % ont été adressés par un médecin généraliste. L’état de déshydratation est observé dans près de 50 % des cas, 25 % des enfants ont des nausées et/ou des difficultés respiratoires et 7 % arrivent en coma. 40 % des enfants arrivent à l’hôpital en état d’acidocétose (pH<7,30), dont 14 % avec une forme sévère (pH<7,10). L’acidocétose est plus fréquente chez les enfants de moins de 5 ans, mais l’acidocétose sévère est plus fréquente chez les 10–14 ans.

L’acidocétose inaugurale est encore une complication grave et fréquente du diabète. Ces données justifient pleinement et vont permettre d’évaluer l’impact de la campagne de prévention de l’acidocétose au diagnostic de diabète qui débute en novembre 2010.