PO45 - Évolution à long terme sous insulinothérapie de patients diabétiques de type 2 obèses en échec d’un traitement par exénatide - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
En cas d’échec d’un traitement par analogues du GLP-1, une insulinothérapie est habituellement prescrite afin de rétablir un équilibre glycémique conforme aux recommandations internationales. Nous avons voulu analyser l’évolution à long terme, en routine clinique, du contrôle glycémique et du poids dans une cohorte de patients diabétiques de type 2 obèses traités par insuline après échec d’une thérapeutique par exenatide (Byetta®).
Patients et méthodes |
Nous avons inclus dans cette étude observationnelle rétrospective multicentrique 81 patients (hommes 56 %) dont l’âge et la durée du diabète à l’instauration de l’insulinothérapie (T0) étaient respectivement de 57±11 et 11±6 ans (moyenne ± 1DS). L’index de poids corporel était de 32±7kg/m2. L’insulinothérapie à T0 comportait soit des insulines pré-mélangées (49 % des sujets), soit un schéma basal-bolus (30 %) soit un autre schéma (21 %). La metformine était associée à l’insuline dans 82 %. Nous avons analysé l’évolution de l’hémoglobine glycatée (HbA1c) et du poids dans le sous-groupe de malades suivis à long-terme (n=41) après 3-5 (T3-5), 6-8 (T6-8) et 9-12 (T9-12) mois de traitement par insuline.
Résultats |
Le taux d’HbA1c à T0 était de 9.3±1.3 %. Sous insuline, il a diminué à 8.3±1.3 % (T3–5 et T6–8) et à 8.0±1.0 % à T9-12 (p<0.001 vs. T0). En fin de suivi, 12 % des patients avaient une HbA1c<7 %, 24 % entre 7 et 7.5 % et 64 % une valeur ≥ 7.5 %. Nous avons observé au cours du traitement un gain pondéral de 92±21 à 95±23kg (T3–5 et T6–8) et 99±23kg (T9–12) (p<0.001 vs. T0). Les doses d’insuline ont augmenté de 0.44±0.26U/kg/j (T0) à 0.69±0.38U/kg/j (T9–12). Aucune corrélation n’a été observée entre l’évolution de l’HbA1c et celle du poids.
Conclusion |
Comme attendu, le recours à une insulinothérapie après échec de l’exénatide améliore le contrôle glycémique global. Néanmoins, 2/3 des sujets gardent encore une HbA1c au-delà de 7.5 % après 9 à 12 mois. L’amélioration glycémique a été couplée à une prise pondérale très marquée, sans doute liée partim à une augmentation des doses d’insuline de 50 %. Notre étude souligne la difficulté d’une prise en charge thérapeutique adéquate d’un diabétique de type 2 obèse après échec de l’exénatide. Elle démontre en routine clinique une intensification insulinique insuffisante et son association à une prise pondérale très importante.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A34 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.