P22 - Tour de cou et chiffres tensionnels nocturnes mais aussi diurnes sont les mieux corrélés au syndrome d’apnées obstructives du sommeil du diabétique de type 2 - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est fréquent dans la population diabétique de type 2 (DT2). Les liens entre déséquilibre glycémique et SAOS restent controversés. Le SAOS est impliqué dans la physiopathologie de l’HTA. Le but de ce travail est d’étudier les facteurs clinico-biologiques associés au SAOS dans une population hospitalière de sujets DT2.
Patients et méthodes |
Un dépistage systématique de SAS a été effectué chez 113 patients DT2 (49 femmes) hospitalisés en diabétologie pour bilan de complications et/ou adaptation thérapeutique. Outre des mesures cliniques, un calcul de l’index d’apnées/hypopnées (IAH) par polygraphie ventilatoire a été réalisé ainsi que d’une mesure de la pression artérielle systolique (PAS) et diastolique (PAD) sur 24 h divisée en 2 périodes (nocturne et diurne). Le SAOS était considéré comme minime, modéré ou sévère selon l’IAH (respectivement entre 5 et 15, entre 15 et 30 ou≥30 évènements/h).
Résultats |
Les patients étaient âgés de 56,3±10,7 ans, avec une durée de DT2 de 10,0±8,23 ans, un IMC de 35,7±6,2kg/m2, un tour de taille (TT) de 114,9±12,2cm et un tour de cou (TC) égal à 42,3±3,80cm. La prévalence du SAS était de 98,2 % (formes minimes : 12,4 % ; modérées : 38,0 % ; sévères : 47,8 %). L’IAH était corrélé à la PAS (r2=0,094 ; p=0,02) et la PAD (r2=0,114 ; p=0,008) nocturnes, la PAS (r2=0,146 ; p=0,002) et la PAD (r2=0,95 ; p=0,015) diurnes. Le TC était le meilleur paramètre prédictif de SAS (r2=0,074 ; p=0,046). En revanche, l’IAH n’était corrélé ni à l’HbA1c, ni à l’âge du diabète, ni à la somnolence, ni à l’IMC (p=NS), ni au TT (p=0,09).
Conclusion |
Cette étude prospective montre la prévalence très élevée de SAOS chez des patient DT2 hospitalisés, avec des répercussions sur les chiffres tensionnels nocturnes mais également diurnes. Le tour de cou est le paramètre anthropométrique le plus pertinent pour son dépistage à l’inverse d’autres indices cliniques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A40-A41 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.