P67 - Effets des protéines alimentaires sur la régulation glycémique des patients diabétiques de type 1 - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
Dans les programmes d’insulinothérapie fonctionnelle, le choix de la dose prandiale d’insuline prend en compte le plus souvent uniquement les glucides du repas, quantité et nature. Les protéines ne sont pas prises en compte, alors qu’une proportion significative des acides aminés est désaminée et participe à la néoglucogenèse. L’objectif de cette étude était d’étudier l’impact des protéines alimentaires sur le profil glycémique de patients diabétiques de type 1.
Patients et méthodes |
Les patients ont pris 2 dîners identiques 2 soirs consécutifs, si ce n’est que l’un (ordre déterminé par tirage au sort) était enrichi en protéines par l’addition de 300g de fromage blanc à 0 % de MG. Les doses d’insuline prandiale et basale sont identiques les 2 jours. Un enregistrement continu du glucose interstitiel (Navigator, Abbott) sur les 12h suivantes a permis l’analyse du profil glycémique des 2 heures suivant le dîner, des 2 dernières heures de la nuit et la glycémie moyenne et aire sous courbe des 12 heures.
Résultats |
29 patients (14 hommes), peptide-C négatif, âgés de 38±11 ans, HbA1c 8,2±1 %, ont participé à cette étude. Le schéma d’insuline était glargine + analogue ultrarapide (n=24) ou pompe (n=5). Les quantités de glucides (87±10g), et lipides (46±11g), ingérées étaient similaires pour les 2 dîners. Seuls différaient les protéines (39±2 vs 60±2g). Les doses d’insuline prandiales étaient similaires (8±3 UI, 0,96±0,4 UI/10g de glucides). Notre analyse ne retrouve aucune différence sur les paramètres étudiés : glucose interstitiel post prandial, nocturne et de fin de nuit après le dîner enrichi en protéine comparé au dîner standard.
Conclusion |
Cette étude est la première avoir étudié l’effet des protéines alimentaires sur le profil glycémique post prandial, et ce à dose fixe de glucides et lipides. Dans ce contexte les protéines ne paraissent pas affecter le profil glycémique postprandial précoce ou tardif. Ainsi il ne semble pas nécessaire de prendre en compte les protéines alimentaires dans le calcul des doses prandiales.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A51 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.