P101 - Le pied diabétique à Cotonou - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
Les lésions du pied sont souvent responsables de longues hospitalisations chez les diabétiques et peuvent évoluer vers une amputation de jambe entraînant ainsi un handicap physique et une altération de la qualité de vie.
Objectifs |
Déterminer la prévalence des lésions du pied chez les diabétiques hospitalisés dans le service d’endocrinologie et maladies métaboliques et en étudier l’évolution et les facteurs associés.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective basée sur l’analyse des dossiers des patients hospitalisés du 1er janvier 2002 au 31 décembre 2007. L’analyse statistique a utilisé le test de chi2.
Résultats |
Sur 124 diabétiques, 36 présentaient une protéinurie soit une prévalence de 29,0 %. La prévalence de la protéinurie étaient significativement plus élevée chez les hommes (37,7 %) que chez les femmes (18,2 %), p=0,017. De même, la prévalence de la protéinurie était significativement plus élevée chez les sujets de 60 ans et plus que ceux de moins de 60 ans (46,3 % versus 21,0 %), p=0,033. La prévalence de la protéinurie était également significativement associée à la durée du diabète avec une prévalence de (22,2 % chez les sujets ayant une durée de diabète de moins de 16 ans et de 56,0 % chez ceux ayant une durée de diabète de 16 ans et plus), p=0,005. Les autres facteurs significativement associés à la fréquence de la protéinurie étaient le mauvais équilibre du diabète et la présence d’une hypertension artérielle : la prévalence était de 51,1 % pour une HbA1c supérieure à 8 % et de 21,8 % pour une HbA1c inférieure à 8 %, p=0,033 alors qu’elle était de 43,1 % chez les patients hypertendus contre 13,6 % chez les non hypertendus avec un p=0,000. Il n’a pas été noté d’association entre la présence de protéinurie et le type de diabète, le type de traitement ou la présence d’une dyslipidémie.
Conclusion |
Les lésions du pied sont fréquentes chez les diabétiques à Cotonou. Leur évolution marquée par des taux élevés d’amputation et de létalité en exprime toute la gravité et justifie la mise en œuvre d’un programme de sensibilisation pour sa prévention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A59 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.