P141 - Effet délétère de taux élevés d’anticorps anti-GAD pré-greffe ou de leur ascension précoce post-greffe sur le pronostic à 3 ans de la transplantation insulaire (TI) - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
Les facteurs pronostiques de la TI ne sont pas tous identifiés. La réactivation de l’auto-immunité peut participer à un échec. Le but de ce travail est d’évaluer l’effet du taux d’anticorps anti-pancréas pré- et post-transplantation sur le pronostic à 3 ans dans 2 cohortes de patients greffés soit d’îlots seuls (TIS), soit d’îlots après rein (TIR).
Patients et méthodes |
14 patients ont reçu une TIS (âge : 43±8 ans, poids : 70±9kg) et 11 une TIR (âge : 45±6 ans, poids 64±8kg) selon le protocole d’Edmonton. Les concentrations plasmatiques de GAD, ICA et IA2 ont été mesurées avant, hebdomadairement pendant 3 mois, puis 6, 12, 24 et 36 mois après transplantation, et le typage HLA du receveur répertorié.
Résultats |
Respectivement 1 et 3 ans après TIS, les taux de succès (insulino-indépendance avec HbA1c ≤ 6,5 %) étaient de 71 % et 50 %, et après TIR de 54 % et 36 %. Les patients présentant un taux pré-transplantation de GAD < 20UI/l étaient significativement plus fréquents dans le groupe succès à 3 ans chez les TIS (p=0,02) et tous patients confondus (p=0,05). Aucun patient du groupe TIR n’avait de GAD > 20UI/l pré-greffe. Dans les 3 mois suivant la greffe, seule l’ascension des GAD chez les TIR semblait exercer un effet défavorable sur le pronostic à 3 ans. En analyse univariée, tous patients confondus, l’augmentation des GAD (p=0,06) et des ICA (p<0,05) entre 3 mois et 3 ans constituait un facteur pronostique péjoratif. Les groupes HLA ne semblaient influencer ni le niveau d’anticorps pré- ou post-greffe, ni le succès.
Conclusion |
Ces résultats suggèrent un rôle délétère des concentrations élevées d’anti-GAD avant greffe, ou de leur ascension après greffe devant conduire à adapter le traitement immunosuppresseur. Néanmoins il ne s’agit pas du seul facteur pronostique puisque les TIR sans anti-GAD élevés ont un devenir moins bon que les TIS.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A68 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.