P195 - Rôle de la sévérité du syndrome d’apnées/hypopnées obstructives du sommeil (SAOS) sur le métabolisme des substrats à l’exercice chez 45 hommes présentant un syndrome métabolique et/ou un diabète de type 2 - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
Les troubles de la régulation glucidique présents dans le SAOS sont corrélés avec l’Index d’Apnée Hypopnée (IAH) avec un risque élevé de présenter un syndrome métabolique (SMet) ou un diabète de type 2 (DT2). Or, la calorimètrie indirecte à l’exercice est un moyen d’évaluation pertinent des troubles du métabolisme des substrats en plus de son intérêt d’individualisation d’un réentraînement à l’effort en ciblant son intensité au LIPOXmax pour des patients à risque cardio-vasculaire élevé. Dans ce travail, nous avons souhaité évaluer si le profil d’oxydation des substrats à l’exercice était influencé par l’IAH, principal marqueurs de la sévérité du SAOS.
Patients et méthodes |
Un bilan métabolique comportant impédancemétrie, calorimétrie indirecte d’exercice, polygraphie ventilatoire et prélèvement veineux était réalisé lors d’une courte hospitalisation. Les sujets inclus étaient des hommes âgés de 53,2 +/− 11 ans (IMC 34,6 +/− 5,4), sédentaires (Voorips<9.4), avec un IAH>5/h et associant un DT2 (37,8%) et/ou un SMet (IDF2005). 3 groupes étaient constitués selon l’IAH : léger (5 à 15/h ; n=11), modéré (15 à 30/h ; n=17) et sévère (>30/h ; n=17) avec appariement selon l’âge et l’IMC. L’objectif était de mesurer le profil d’oxydation des substrats gluco-lipidiques pour chaque palier (repos, 20%, 30%, 40% et 60% de la VO2max théorique). Les Débits d’Oxydation Lipidique (DOL) et Glucidique (DOG) étant ajustés à la masse maigre.
Résultats |
Les DOL (mais pas les DOG) montraient des différences nettement significatives entre les groupes de sévérité (p<0,005) pour tous les paliers d’exercice. Au LIPOXmax, le DOL était mesuré à 2,94 +/− 0,85ml/min/kg pour les SAOS léger, à 2,36 +/− 0,99ml/min/kg pour les modérés et 1,56 +/− 0,96ml/min/kg pour les sévères.
Conclusion |
L’altération de l’oxydation des lipides à l’exercice semble clairement dépendante du degré de sévérité du SAOS. Les mécanismes responsables de ces différences de profils métaboliques restent hypothétiques, mais l’inflammation de bas grade et/ou l’insulinorésistance sont probablement en causes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A80 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.