P229 - Prévalence de la protéinurie chez les patients diabétiques à Cotonou - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
Une des complications chroniques les plus redoutables du diabète sucré est la néphropathie diabétique dont la manifestation observable est la protéinurie.
Objectifs |
Déterminer la prévalence de la protéinurie chez les diabétiques et étudier les facteurs associés.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective basée sur la mesure de la protéinurie des 24 heures chez les diabétiques hospitalisés et analyse statistique par le test de Chi2.
Résultats |
Sur 124 diabétiques, 36 présentaient une protéinurie soit une prévalence de 29,0 %. La prévalence de la protéinurie étaient significativement plus élevée chez les hommes (37,7 %) que chez les femmes (18,2 %), p=0,017. De même, la prévalence de la protéinurie était significativement plus élevée chez les sujets de 60 ans et plus que ceux de moins de 60 ans (46,3 % versus 21,0 %), p=0,033. La prévalence de la protéinurie était également significativement associée à la durée du diabète avec une prévalence de (22,2 % chez les sujets ayant une durée de diabète de moins de 16 ans et de 56,0 % chez ceux ayant une durée de diabète de 16 ans et plus), p=0,005. Les autres facteurs significativement associés à la fréquence de la protéinurie étaient le mauvais équilibre du diabète et la présence d’une hypertension artérielle : la prévalence était de 51,1 % pour une HbA1c supérieure à 8 % et de 21,8 % pour une HbA1c inférieure à 8 %, p=0,033 alors qu’elle était de 43,1 % chez les patients hypertendus contre 13,6 % chez les non hypertendus avec un p=0,000. Il n’a pas été noté d’association entre la présence de protéinurie et le type de diabète, le type de traitement ou la présence d’une dyslipidémie.
Conclusion |
La prévalence élevée de protéinurie est indicative d’une fréquence élevée de néphropathie. Il convient’optimiser la prise en charge du diabète pour réduire les complications, et sensibiliser les autorités de la santé pour rendre disponible la mesure de la microalbuminurie pour un dépistage et une prise en charge précoces de cette complication.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A87 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.