L'éthique au secours de la psychochirurgie ? - 01/01/05
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Résumé |
Certains succès récents de la neurostimulation cérébrale dans la maladie de Parkinson évoluée ont relancé la question du traitement neurochirurgical des affections psychiatriques graves. En avril 2002, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) rendait un avis particulièrement favorable à une telle approche, arguant de ses progrès techniques, des preuves de son efficacité et de sa quasi-innocuité pour encourager son développement. Une telle appréciation est-elle scientifiquement fondée ? L'examen détaillé de l'argumentaire du CCNE aboutit à des conclusions opposées par diamètre : la neurochirurgie « fonctionnelle » des maladies psychiatriques n'a toujours pas fait la preuve de son efficacité, ses effets secondaires sont aussi fréquents qu'invalidants, aucun progrès conceptuel décisif n'a été accompli. Le réductionnisme psychochirurgical conserve tout son attrait. Les psychiatres devraient s'inquiéter de voir qu'une instance éthique nationale puisse trancher, sans les consulter, et avec autant de légèreté scientifique, une question que l'histoire de leur spécialité leur a malheureusement enseignée être lourde de conséquences.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Recent successes of deep brain stimulation in intractable Parkinson's disease are reviving interest in a neurosurgical approach for the treatment of severe mental disorders. In April 2002, the French National Committee on Medical Ethics (NCME) gave very positive encouragement to such an approach, by arguing in favour of the progress of the techniques that have been developed, their efficacy and general safety. Is this judgement scientifically justified? Scrutinizing the argumentation exposed by the NCME reveals a quite different situation : the efficacy of "functional» neurosurgery of mental illnesses has yet to be proven ; the undesirable side-effects remain as frequent as disabling ; there has been no real major conceptual change. Psychosurgical reductionism remains attractive. Psychiatrists should worry that a national agency for medical ethics could settle such a difficult question as psychosurgery without acknowledging their experience in the matter nor showing the most elementary impartiality this requires. A question with quite serious consequences, as the history of their specialty unfortunately demonstrates.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Psychochirurgie, Neurochirurgie fonctionnelle des maladies mentales, Neurostimulation cérébrale, Trouble obsessionnel-compulsif résistant, Éthique médicale, Comité consultatif national d'éthique
Keywords : Psychosurgery, Functional neurosurgical treatment of mental disorders, Deep brain stimulation, resistant obsessive-compulsive disorder, Medical ethics, French national committee on medical ethics
Plan
Toute référence à cet article doit porter mention : Bottéro A. L'éthique au secours de la psychochirurgie ? Evol. psychiatr. 2005 ; 70. |
Vol 70 - N° 3
P. 557-576 - 01 juillet 2005- Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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