À l'inverse des piqûres d'hyménoptères, les réactions systémiques de type anaphylactique aux piqûres de moustiques sont extrêmement rares. Les piqûres de moustiques provoquent habituellement chez les patients allergiques des réactions cutanées immédiates ou/et tardives dans lesquelles sont impliquées les IgE, les IgG ou, pour les réactions tardives le système lymphocytaire. Ces lésions cutanées, qui peuvent se prolonger plusieurs jours, sont douloureuses, pénibles à supporter et elles altèrent la qualité de vie des sujets atteints. Les enfants, n'ayant pas de protection naturelle vis-à-vis des allergènes de moustiques, sont particulièrement exposés, notamment dans les zones fortement infestées par les moustiques. Bien qu'il existe une désensibilisation naturelle après des piqûres répétées pendant un temps prolongé, une immunothérapie, réalisée actuellement avec des extraits de corps totaux non standardisés, a parfois été discutée en complément de mesures préventives bien codifiées. L'identification et l'utilisation récente des allergènes principaux de la salive des moustiques et l'obtention d'allergènes recombinants croisant pour les différentes espèces de moustiques devraient permettre d'améliorer à l'avenir le diagnostic et le traitement par immunothérapie des réactions aux piqûres de moustiques invalidantes chez les patients allergiques.

In contrast to hymenoptera stings, anaphylactic reactions due to mosquito bites are very rare. In mosquito-allergic patients, mosquito bites can provoke immediate and/or delayed cutaneous reactions, the former involving IgE and IgG, the latter involving lymphocytes. Such cutaneous reactions may last for several days, and they are often painful and affect the involved person's quality of life. Children, who do not have natural immunity against mosquito salivary allergens, are particularly at risk, especially in heavily infested areas. While immunity may be acquired as a result of repeated bites occurring over a long period of time, specific immunotherapy with whole body extracts has sometimes been proposed as a complement to well-defined preventive measures, but in the absence of standardized extracts this remains questionable. The recent identification of the major allergens in mosquito saliva and the production of recombinant mosquito allergens that cross-react with salivary allergens from various type of mosquitoes should facilitate the diagnosis of mosquito allergy and justify immunotherapy for individuals who have serious allergic reactions following mosquito bites.