L'État français assure les secours en montagne depuis 1958, par le biais de plans de secours spécialisés établis par les préfets de département. Les sauveteurs appartiennent à des unités spécialisées de la Gendarmerie nationale (PGHM : pelotons de gendarmerie de haute montagne, et PGM : pelotons de gendarmerie de montagne), de la police nationale (sections montagne des compagnies républicaines de sécurité) et depuis peu des services d'incendie et de secours. Les hélicoptères intervenant en montagne appartiennent à la Sécurité civile et à la Gendarmerie nationale. Dans le cas particulier des domaines skiables, c'est le maire qui est en charge des secours, constituant des services de pisteurs-secouristes et pouvant établir des contrats de collaboration avec des sociétés d'hélicoptères et d'ambulances privées. En France, la moitié des secours en montagne est médicalisée. Les médecins, missionnés par le système de santé public, interviennent dans le cadre de l'aide médicale urgente ou lors de permanences saisonnières dédiées à la montagne. Ils possèdent une double compétence d'alpinisme et de médecine d'urgence. Les auteurs présentent l'origine, les caractéristiques et les relations de ces différents intervenants, puis l'organisation pratique dans chaque massif. Les problématiques rencontrées sont dégagées. L'organisation des secours en montagne se révèle complexe, différente d'une région à l'autre, et vivement imprégnée de l'histoire.