La thérapie cellulaire en dermatologie, actuellement en plein essor, s'adresse essentiellement aux patients atteints de mélanome et aux patients souffrant de pertes cutanées. Les protocoles d'immunothérapie antitumorale se sont largement développés au cours des dernières années, permettant ainsi de proposer plusieurs options aux patients atteints de mélanome et pouvant en bénéficier. On distingue en effet l'immunothérapie passive, basée sur l'injection de lymphocytes T générés et sélectionnés ex vivo à partir du sang ou de la tumeur, de l'immunothérapie active, destinée à induire in vivo une immunisation antitumorale. Bien que les modalités optimales de ce mode de thérapie aux résultats encourageants ne soient pas encore toutes identifiées, le suivi immunologique précis des patients ainsi traités constitue une avancée majeure dans ce domaine. D'autre part, des études récentes suggèrent que la photochimiothérapie extracorporelle, largement utilisée dans le traitement des lymphomes cutanés T de type Sézary, constitue une forme de thérapie cellulaire : ces observations sont en effet basées sur le fait que des cellules dendritiques chargées en matériel issu des lymphocytes tumoraux en apoptose seraient générées au cours de ce processus, induisant ainsi une immunisation antitumorale. La thérapie cellulaire en dermatologie comprend enfin les techniques d'ingénierie tissulaire de la réparation cutanée, qui s'adressent aux brûlés et aux patients souffrant de plaies chroniques. Si les substituts épidermiques sont très largement utilisés depuis plus de 20 ans, l'utilisation des peaux totales reconstruites, technique prometteuse, n'est pas encore validée en routine.