Les transformations majeures de la société liées tant au vieillissement de la population qu'aux progrès technologiques imposent une métamorphose de notre système de santé. L'inadéquation à la fois au plan national et local entre l'offre de soins et le besoin de la population est le résultat de plusieurs phénomènes conjoncturels. Les modes d'exercice des professionnels de la santé ont changé tant quantitativement que qualitativement, entraînant ainsi une réduction considérable du temps consacré aux soins. Parallèlement, le nombre d'usagers du système de santé ainsi que la durée et la complexité des soins sont en augmentation constante. Il est donc nécessaire d'innover par la création de nouveaux métiers de la santé, dits métiers intermédiaires car aux compétences intermédiaires entre celles des médecins et des infirmier(ère)s. Parmi ces nouveaux professionnels, les auteurs identifient comme prioritaire le consultant en pratiques avancées en soins infirmiers, le coordinateur de parcours de soins, le consultant en recherche clinique et l'enseignant-chercheur en soins infirmiers. L'exercice de ces nouveaux métiers de la santé doit passer par l'obtention du diplôme de master, préparé en deux ans et accessible de façon non exclusive aux infirmières. Il appartient aux universités dans le cadre de leur autonomie de présenter une offre de formation compétitive et attractive. Il leur appartient également de contribuer à la création d'un nouveau corps d'enseignants-chercheurs en soins infirmiers au statut mixte soignants et universitaires.