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Anesthésie pour interruption médicale de grossesse - 24/11/11

Doi : 10.1016/j.pratan.2011.10.002 
Patricia Lavand’homme
Service d’anesthésiologie, cliniques universitaires Saint-Luc, université catholique de Louvain, 10-UCL 1821, avenue Hippocrate, 1200 Bruxelles, Belgique 

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Résumé

Les interruptions de grossesse pour raison médicale ont augmenté avec le développement des techniques de diagnostique prénatal. La majorité des procédures ont lieu au deuxième et au troisième trimestre de la grossesse et nécessitent un protocole plus long et plus douloureux qu’un curetage utérin. Les interruptions de grossesse pour raison médicale tardives sont équivalentes à un travail obstétrical induit (par une administration intravaginale, puis orale de misoprostol) et presque toujours augmenté (par administration intraveineuse d’ocytocine). À la souffrance psychologique s’ajoute une douleur physique importante. Les anesthésistes jouent un rôle dans la prise en charge de ces patientes en proposant des techniques analgésiques adaptées et efficaces, comme pour la prise en charge d’une douleur aiguë obstétricale. L’analgésie péridurale est la plus efficace et peut être utilisée lors du fœticide et en cas de rétention placentaire nécessitant une révision utérine. Les solutions analgésiques et le mode d’administration diffèrent peu de ceux d’un travail obstétrical normal. Les doses d’anesthésique local peuvent s’avérer plus importantes. La clonidine pourrait être un adjuvant périmédullaire utile, mais son utilisation n’est pas généralisée. En raison du refus de la parturiente ou plus souvent pour des raisons d’ordre médical, telles que désordres d’hémostase (en cas de mort in utero) et infections (chorioamnionite), l’analgésie péridurale peut ne pas être réalisable. L’alternative est l’analgésie intraveineuse autocontrôlée. L’opiacé de choix est le rémifentanil. Si le risque de dépression respiratoire ne se pose pas pour le nouveau-né, le risque maternel nécessite le même monitoring que lors d’un travail normal. Les anxiolytiques sont régulièrement utilisés lors des interruptions de grossesse pour raison médicale. Les agonistes ⍺2-δ des canaux calciques (prégabaline) semblent plus efficaces que les benzodiazépines.

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Summary

Due to the development of prenatal diagnosis, the incidence of termination of pregnancy has increased. Most of the procedures occur during the second and the third trimester of pregnancy and require a more painful and longer duration protocol than endometrial scraping. Late terminations are comparable to obstetrical induced labor (by intravaginal and oral misoprostol) and most of the time augmented (by intravenous ocytocin). Physical pain is combined to psychological suffering. Anesthesiologists play a key role in managing these patients with analgesic techniques comparable to the ones used for delivery. Epidural analgesia is the most effective analgesic technique that can be used for feticide and retained placenta requiring uterine scrapping. Local anesthetic requirement is more important than for normal delivery. Clonidine could be a useful adjuvant, but it is not commonly used. Epidural analgesia is not always possible due to maternal refusal or haemostasis disorders (after fetal death) or chorioamniotic infection. Patient-controlled intravenous analgesia with remifentanil is an alternative. It requires a careful monitoring of parturients for respiratory depression. Sedative and anxiolytic agents are commonly used. Alpha-2 delta agonists (pregabalin) may be more effective than benzodiazepines in this setting.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Interruption médicale de grossesse, Douleur obstétricale, Travail obstétrical, Douleur viscérale, Analgésie péridurale, Prégabaline

Keywords : Termination of pregnancy, Obstetric pain, Labor pain, Visceral pain, Epidural analgesia, Pregabalin


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Vol 15 - N° 5

P. 315-319 - octobre 2011 Retour au numéro
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