Depuis 30 ans, la France a choisi d’encadrer l’accueil familial d’enfants par une législation spécifique qui prévoit la professionnalisation d’un des adultes accueillants, le plus souvent la mère de famille. Les auteurs, psychologues cliniciennes, interrogent les effets de la nouvelle législation sur l’exercice de l’accueil familial. Celle-ci tend à faire de cette pratique un métier comme un autre, au risque de sous-estimer les particularités de cette fonction sociale, à savoir la mise à disposition d’un enfant en difficulté d’un cadre de vie ordinaire incluant la pratique éducative « ordinaire » de l’assistant(e) familial(e). Les auteurs proposent des pistes pour imaginer une professionnalisation des assistantes familiales au service de l’enfant accueilli.

For 30 years, in France, foster care has been regulated by specific legislation which provides for the professionalization of one of the foster parents – the mother, more often than not. The authors – clinical psychologists – analyse the impact of the last legislation on foster care. A recent law aims to consider foster care as a job like any other, at the risk of underestimating the specificity of this social function, that is, offering to a child in trouble with his own family an ordinary living environment and the “ordinary” parenting skills of foster parents. The authors suggest ways to conceive the professionalization of foster parents in order that it will meet the child’s interests and needs.