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Imprisonment, alcohol dependence and risk of delusional disorder: A cross-sectional study - 08/06/12

Doi : 10.1016/j.respe.2011.11.001 
E. Sarlon a, , b , A. Duburcq c, X. Neveu a, b, E. Morvan-Duru a, b, R. Tremblay a, d, F. Rouillon a, b, e, B. Falissard a, b, f
a Inserm, U669, Maison de Solenn, National Institute of Health and Medical Research, 97, boulevard du Port-Royal, 75679 Paris, France 
b UMR-S0669, University of Paris-Sud and University of Paris Descartes, 91405 Orsay cedex, France 
c CEMKA-EVAL, 92340 Bourg-la-Reine, France 
d Research Unit on Children’s Psychosocial maladjustment, University of Montreal, Montreal, Canada 
e CMME, hôpital Sainte-Anne, 75674 Paris, France 
f Département de santé publique, hôpital Paul-Brousse, AP–HP, 94804 Villejuif, France 

Corresponding author.

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Abstract

Background

Compared to the general population, an excess of psychotic illnesses, major depression and dependence disorders among prisoners has been reported. However, the impact of prison on detainees’ psychopathology has rarely been studied.

Objective

To determine the mental disorders liable to develop or regress on entry into prison and over time.

Method

Two samples of French prisoners detained in local prisons were interviewed using the same methodology. The first sample consisted of 267 new arrivals. The second was a random sample of 450 prisoners. Diagnoses were assessed using a thorough methodology: each prisoner was interviewed for approximately 2hours by two clinicians. One of the clinicians used a structured clinical interview, which generates DSM IV diagnoses (MINI plus v 5.0); the second completed the procedure with an open clinical interview. The final DSM IV diagnoses were obtained as a consensus between the two approaches. Multilevel logistic regressions were used to take into account potential confounders.

Results

Prevalence rates of mental disorders were substantially higher in prison even for the sample of newcomers (major depression disorder: 24.7%, substance dependence: 17.6% and schizophrenia: 4.1%). Alcohol dependence disorder was significantly more frequent in the sample of newcomers (OR 1.84 [1.01–3.51]). No significant difference was evidenced between samples for substance dependence disorder. Psychotic disorders were significantly less frequent at entry into prison, particularly delusional disorder (OR 0.29 [0.08–0.98]).

Conclusion

This study shows the contrasted potential effects of prison on psychopathology: alcohol dependence disorders were significantly more frequent for the newcomers, while the frequency of delusional disorders was lower. This evidence is arguing in favour of the validity of the old concept: prison psychosis. Moreover, prisoners should receive relevant help from clinicians to cope with these disorders.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

Position du problème

Un excès de maladies psychotiques (dépression et troubles de la dépendance, principalement) a été rapporté chez les personnes emprisonnées par rapport à la population générale. Toutefois, l’impact de la prison sur la pathopsychologie des détenus a été rarement étudié.

Objectif

Déterminer quels sont les troubles mentaux qui sont susceptibles d’augmenter ou de régresser à l’entrée en prison et selon la durée de l’incarcération.

Méthodes

Deux échantillons de prisonniers français détenus dans des maisons d’arrêt ont été interviewés en utilisant une méthodologie identique. Le premier échantillon comportait 267 nouveaux arrivants. Le second était un échantillon aléatoire de 450 détenus. Les diagnostics ont été posés à l’aide d’une méthodologie éprouvée : chaque prisonnier a suivi un entretien avec deux cliniciens durant deux heures. Un des cliniciens a utilisé un questionnaire standardisé qui produit des diagnostics de type DSM IV (MINI plus V 5.0) ; le second clinicien a complété la procédure avec un entretien clinique ouvert. Le diagnostic final a été obtenu par un consensus entre les deux approches. Des régressions logistiques multiples ont été utilisées afin de prendre en compte les facteurs de confusion potentiels.

Résultats

La prévalence des troubles mentaux en prison est nettement plus élevée que celle de la population générale, cela même pour les nouveaux arrivants (trouble dépressif majeur : 24,7% ; trouble de la dépendance : 17,6% et schizophrénie : 4,1%). Les troubles de la dépendance à l’alcool sont significativement plus fréquents dans l’échantillon de nouveaux arrivants (OR 1,84 [1,01–3,51]). Aucune différence significative n’a été mise en évidence pour les troubles de la dépendance aux substances. Les troubles psychotiques sont significativement moins fréquents à l’entrée en prison, notamment les troubles délirants (OR 0,29 [0,08–0,98]).

Conclusion

Cette étude montre le contraste des effets de l’emprisonnement sur la psychopathologie–les troubles de la dépendance sont significativement plus fréquents pour les nouveaux arrivants quand la fréquence des troubles délirants est moins fréquente. Les détenus pourraient recevoir une aide adaptée pour soulager ces pathologies.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Keywords : Psychiatric epidemiology, Prison, Delusional disorder, Alcohol dependence, Prison psychosis

Mots clés : Épidémiologie psychiatrique, Prison, Trouble délirant, Dépendance à l’alcool, Psychose des prisons

Abbreviations : OCD, PTSD, TOC, ESPT


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Vol 60 - N° 3

P. 197-203 - juin 2012 Retour au numéro
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