Déterminer le type et le niveau de la formation initiale en anesthésie locorégionale (ALR) des internes du diplôme d’études spécialisées en anesthésie-réanimation (DESAR), et particulièrement des internes de cinquième année de DESAR, ainsi que son adéquation aux recommandations du comité douleur-ALR de la Société française d’anesthésie et de réanimation (Sfar).

Enquête déclarative de pratiques.

Un questionnaire à choix multiples a été envoyé en septembre 2007 à l’ensemble des internes inscrits au DESAR en France. Les questions intéressaient des données démographiques (année de DESAR, CHU de rattachement, formation théorique, type et durée des stages d’ALR) et des données sur la pratique de l’ALR, concernant principalement les blocs « indispensables » à connaître en fin de cursus par les internes, le niveau de pratique et l’autonomie acquise au cours du cursus, notamment en cinquième et troisième années (DESAR5 et DESAR3). Après envoi du questionnaire, deux relances étaient effectuées, les réponses parvenant par voie électronique ou postale.

Le taux global de réponse est de 29,1 % (25,3 % et 23,4 % pour les DESAR5 et les DESAR3 respectivement). Vingt-neuf pour cent de l’ensemble des DESAR avaient reçu des cours d’anatomie, 33 % pratiquaient la dissection et 38 % suivaient des formations complémentaires. Pour les DESAR5, l’objectif minimum de 30 actes effectués était atteint à 98 % pour l’anesthésie péridurale (APD), 95 % pour la rachianesthésie (RA), 82 % pour les blocs axillaire et huméral et 72 % pour le bloc fémoral, avec une autonomie déclarée de 100 %.

Les objectifs fixés par les recommandations françaises ne sont que partiellement atteints. Cet échec apparent peut être dû à un manque d’exposition, à un encadrement inadéquat et aux habitudes pratiques en stage, ainsi qu’à l’évolution de certaines pratiques médicales.

To assess both level and type of the initial training on regional anesthesia for French residents after the publication of formalized recommendations of experts on training and practice in regional anesthesia in 2006.

Practical statement enquiry.

A multiple choice questionnaire was sent to all the French residents in anesthesiology. Questions are focused on demographic data (year of training, university hospital origin, theoretical training, type and length of practical courses) and regional anesthesia practice, particularly about the essentials of regional anesthesia techniques for initial training, level of practice and degree of autonomy, especially for the 5th and the 3rd years students. After sending, two follow-ups were done, responses were obtained by mail or post.

The global answer rate was 29.1% (25.3% and 23.4% for the 5th and the 3rd years respectively). Concerning theoretical training, 29% of responders had anatomy course, 33% dissection and 38% a supplemental training. At the end of initial training, the official goal (30 acts for a specific technique) was achieved in 98% of cases for epidural anesthesia, 95% for spinal anesthesia, 82% for both axillary and humeral block and 72% for femoral block, with a declared 100% autonomy at this level.

The main goal of the formalized recommendations on training and practice in regional anesthesia is partially reached. This apparent failure can be due to both a lack of regional anesthesia exposure, inadequate faculty training, usual slavery to routine, or technical evolution of medical practice.