Résistance aux insecticides du pou de tête : aspects cliniques, parasitologiques et génétiques - 08/10/12

Doi : 10.1016/j.antinf.2012.07.003 
R. Durand a, , S. Bouvresse b , Z. Berdjane a , A. Izri a , O. Chosidow b , J.M. Clark c
a Service de parasitologie-mycologie, hôpital Avicenne, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, 125, rue de Stalingrad, 93009 Bobigny cedex, France 
b Service de dermatologie, université Paris-Est Créteil Val-de-Marne, hôpital Henri-Mondor, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, 94010 Créteil cedex, France 
c Department of veterinary and animal sciences, university of Massachusetts, Amherst, MA 01003, États-Unis 

Auteur correspondant.

Résumé

La résistance aux traitements insecticides est considérée comme un facteur majeur d’accroissement du nombre d’infestations par le pou de tête. L’importante pression de sélection induite par les pédiculicides topiques conventionnels a conduit à l’émergence et à la diffusion de la résistance aux insecticides dans de nombreux pays. Les mécanismes possibles de résistance comprennent la détoxification accélérée des insecticides par réduction enzymatique, estérification, oxydation, pouvant être surmontée par des agents synergiques tel le butoxyde de pipéronyle, ou altération du site de liaison, par exemple modification de l’acétylcholinestérase ou modification du canal sodique voltage-dépendant. Les données cliniques, parasitologiques et moléculaires concernant la résistance aux pédiculicides topiques conventionnels ont montré que les traitements utilisant des insecticides neurotoxiques ont subi une perte considérable d’efficacité de par le monde. En particulier, la résistance aux pyréthrinoïdes est devenue majeure probablement du fait de leur usage intensif. Vu la disponibilité d’autres options thérapeutiques, incluant des pédiculicides non insecticides telle la diméticone, l’utilisation d’insecticides anciens, tels le lindane et le carbaryl, devrait être minimisée à cause de leur perte d’efficacité et de leur toxicité. Un insecticide organophosphoré, le malathion, reste efficace, à l’exception du Royaume-Uni, principalement dans des formulations incluant le terpinéol.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Insecticide treatment resistance is considered to be a major factor in the increasing number of infestations by head lice. The large insecticide selection pressure induced by conventional topical pediculicides has led to the emergence and spread of resistance in many parts of the world. Possible mechanisms of resistance include accelerated detoxification of insecticides by enzyme-mediated reduction, esterification, oxidation that may be overcome by synergistic agents such as piperonyl butoxide, alteration of the binding site, e.g., altered acetylcholinesterase or altered nerve voltage-gated sodium channel, knockdown resistance (kdr). Clinical, parasitological and molecular data on resistance to conventional topical pediculicides showed that treatments with neurotoxic insecticides have suffered considerable loss of activity worldwide. In particular, resistance to synthetic pyrethroids has become prominent, probably because of their extensive use. As other treatment options, including non-insecticidal pediculicides such as dimeticone, are now available, the use of older insecticides, such as lindane and carbaryl, should be minimized, owing to their loss of efficacy and safety concerns. The organophosphorus insecticide malathion remains effective, except in the UK, mostly in formulations that include terpineol.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Pou de tête, Résistance aux insecticides, Pédiculicide topique, Pyréthrinoïdes, Malathion

Keywords : Head lice, Insecticide resistance, Topical pediculicide, Pyrethroids, Malathion


Plan


© 2012  Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 14 - N° 3

P. 136-142 - octobre 2012 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Actualités dans les infections invasives à pneumocoque chez le patient infecté par le VIH
  • A.-L. Munier, V. de Lastours, J.-M. Molina
| Article suivant Article suivant
  • Prévention et traitement de la cysticercose
  • M. Boussard, L. Millon, F. Grenouillet, R. Jambou

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.