Le processus physiologique de l'accouchement, ou parturition, est complexe. Il fait intervenir trois acteurs en perpétuel dialogue : la mère, l'enfant et le placenta. À ce jour, sa compréhension est limitée au plan méthodologique tant par les limites justifiées de la recherche chez la femme enceinte que par l'inadéquation des études réalisées sur les modèles animaux. Il semble reposer sur des mécanismes endocrinologiques, dont la balance progestérone/estrogènes, la corticotropin releasing hormone, et immunologiques comme le NF- B et la famille des récepteurs toll (toll-like receptor). Il existe de nombreuses molécules effectrices allant des prostaglandines aux protéines membranaires couplées à des protéines G afin de relier le signal dans les cellules. L'ensemble de ces actions agit entre autres par contiguïté, entre les différents microenvironnements que sont le myomètre, le col utérin, les membranes fœtales et le placenta. Il semble que différents éléments exogènes, infectieux mais aussi environnementaux, peuvent venir interférer avec ces mécanismes et provoquer le déclenchement du travail. Une meilleure compréhension de ces mécanismes est indispensable en prévention des accouchements prématurés ou à une maîtrise de la parturition.