The management of pain in hospitalized patients remains a major public hospital priority. It has been the object of three French national programs since 1999. The purpose of this study was to reassess pain prevalence, pain intensity and patient perception of its management ten years after the first national program and to determine the factors related to the patient satisfaction with efforts to decrease pain intensity.

A 1-day cross-sectional survey in a university hospital.

Pain prevalence was 59%. Pain intensity varied according to the medical department with lower intensity in surgery and obstetrics than medicine departments. Eighty-one percent of patients were satisfied with their pain management. Patient satisfaction was higher when doctors and nurses were heavily involved in the process of pain relief (OR=6.6; 95% CI 3.8, 11.4), and when their pain had decreased (OR=2.9; 1.7, 5.0). The magnitude of decrease in pain were higher when the medical team was involved (OR=1.9; 95% IC 1.1, 3.3) and pain intensity was measured (OR=1.6; 1.0, 2.4). Perceptions of doctor and nurse involvement in the patient’s care was higher when pain intensity was measured (OR=6.0; 3.4, 10.5), an immediate treatment offered (OR=3.5; 2.0, 6.2), encouragement to ask for an analgesic was provided (OR=2.0; 1.1, 3.5) and for patients with acute pain (OR=2.2; 1.0, 4.7).

This study identifies the factors related to patient satisfaction with pain management and the magnitude of the decrease in pain which should allow further efforts to improve the management of pain and reduce its intensity in hospital inpatients.

La prise en charge de la douleur est une priorité de santé publique en France. Depuis 1999, trois plans de santé publique ont été soutenus par le ministère de la Santé. Une très forte attention a été portée à la prise en charge de la douleur à l’hôpital. Les objectifs de cette étude étaient de mesurer la prévalence et l’intensité de la douleur chez les patients hospitalisés dix ans après le premier plan national de lutte contre la douleur. Il s’agissait aussi d’identifier les déterminants de la satisfaction des patients et de la réduction de la douleur.

Enquête un jour donné dans un hôpital universitaire français.

La prévalence de la douleur était de 59 %. L’intensité de la douleur variait en fonction des services d’hospitalisation avec une plus faible intensité dans les services de chirurgie et d’obstétrique que dans les services de médecine. Quatre-vingt un pour cent des patients étaient satisfaits de leur prise en charge. La satisfaction des patients était d’autant plus importante que les médecins et infirmiers étaient très impliqués (OR=6,6 ; 95 % CI 3,8, 11,4), et que la douleur avait diminué (OR=2,9 ; 1,7, 5,0). La réduction de la douleur était d’autant plus importante que l’équipe médicale était impliquée (OR=1,9 ; 95 % CI 1,1, 3,3), et que la douleur était mesurée (OR=1,6 ; 95 % IC 1,0, 2,4). La perception d’une implication des médecins et infirmiers était d’autant plus importante que la douleur avait été mesurée (OR=6,0 ; 3,4, 10,5), un traitement proposé (OR=3,5 ; 2,0, 6,2), un encouragement à demander un antalgique réalisé (OR=2,0 ; 1,1, 3,5) et pour les douleurs aiguës (OR=2,2 ; 1,0, 4,7).

Cette étude a identifié les facteurs liés à la satisfaction des patients et à la réduction de la douleur, qui peuvent constituer des cibles pour améliorer la prise en charge de la douleur à l’hôpital.