Prise en charge d’une rétention aiguë d’urine - 18/01/13

Doi : 10.1016/j.jeurea.2012.04.001 
R. Boissier
Service d’urologie et transplantation rénale, Aix-Marseille université, hôpital de la Conception, 13005 Marseille, France 

Résumé

La rétention aiguë d’urine (RAU) est une urgence médicale définie comme une incapacité brutale et douloureuse d’uriner malgré une envie impérieuse. L’agitation, voire un syndrome confusionnel peuvent dominer la présentation clinique et retarder le diagnostic. L’objectif de cet article est d’aborder les étapes de prise en charge d’une RAU du point de vue du médecin urgentiste. Souvent aucun facteur déclenchant n’est identifié, la RAU étant attribuée à la progression d’une hypertrophie bénigne de prostate. L’examen clinique initial s’attache à rechercher un globe vésical douloureux et des signes de complications (hématurie, sepsis) pour choisir la technique de drainage la plus adaptée. Le drainage sus-pubien est contre-indiqué en cas de : anticoagulants/antiagrégants, tumeur de vessie et incertitude sur le globe vésical. La sonde urétrale est contre-indiquée en cas de traumatisme du bassin, suspicion de plaie de l’urètre, prostatite aiguë et sténose urétrale. En dehors de ces situations, les deux techniques sont le plus souvent possibles. La chirurgie prostatique en urgence, source de morbidité et mortalité élevées, a laissé la place à une attitude conservatrice actuellement largement pratiquée dans le monde qui permet d’éviter une chirurgie immédiate à près de trois hommes sur quatre. Dans les suites précoces du drainage vésical, une épreuve de désondage est programmée. Un traitement alphabloquant débuté à j0 double les chances de succès de ce test. L’augmentation de RAU avec l’âge, le lien entre syndrome métabolique et progression de l’hyperblasie bénigne de prostate (HBP) amènent à considérer la RAU comme un problème de santé publique dans les sociétés occidentales vieillissantes.

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Summary

The acute urinary retention (AUR) is a medical urgency defined as a sudden and painful inability to void voluntarily. The excitement even a confusionnel syndrome can dominate the clinical presentation and delay the diagnosis. This article deals with the steps of the treatment of the AUR from the point of view of the emergency physician. A triggering factor is not always identified and the AUR is often attributed to the progress of a benign prostatis hyperplasia (BPH). The initial clinical examination attempts to look for a painful bladder distension and for the signs of complications (haematuria, sepsis) to choose the most adapted technique of drainage. A suprapubic catheterization is contraindicated in case of: antiplatelets agents, anticoagulants, bladder cancer and uncertainty on bladder distension. The urethral catheter is contraindicated in case of acute pelvic trauma, suspicion of urethral fracture, acute prostatitis and urethral stricture. Except these situations, both techniques are mostly possible. The classical undelayed prostatic surgery was associated to an excess of death and morbidity. At present, a conservative attitude is widely practiced in the world and avoid an immediate surgery for three men on four. After initial catheterization, a test without catheter is a standard. The introduction of a ⍺-blocker treatment doubles the chances of success of this test. The AUR is a problem of public health in the ageing western populations, considering the increase of AUR with the age, the link between the metabolic syndrome and the progression of the BPH.

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Mots clés : Rétention aiguë d’urine, Hyperplasie bénigne de prostate, Cathéter sus-pubien, Sonde urétrale

Keywords : Acute urinary retention, Benign prostatic hyperplasia, Suprapubic catheter, Urethral catheter


Plan


 Cet article appartient à la série « Urologie ».


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Vol 24 - N° 2

P. 78-85 - août 2012 Retour au numéro
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