Mécanismes de la prise de poids en cas de normalisation glycémique - 17/02/08
Mechanisms for weight gain during blood glucose normalization. |
Secondary failure to dietary and maximal oral treatment leads to insulin therapy in type 2 diabetic patients. However, weight gain is a frequent side effect of insulin therapy in these patients. Mechanisms for this weight gain are complex. Insulin 1) reduces glycosuria and its caloric expenditure; 2) stimulates the stockage of fatty acids into triglycerides in adipose tissue, thus favoring an increase in adipose mass; 3) yields a positive nitrogen balance through an inhibition of muscle proteolysis, thus favoring an increase in lean mass. Most studies report an average 6 kg weight gain during the first year following the initiation of insulin therapy in type 2 diabetic patients. Analysing body composition variations shows that weight gain results both from an increase in fat mass (mean 63 %) and an increase in lean mass (mean 37 %). Preexisting obesity does not influence this weight gain. Finally, the 10 year-follow up of UKPDS showed a beneficial effect of insulin therapy on microangiopathy prevention, without increasing cardiovascular mortality as compared with type 2 diabetic patients on oral treatment. Thus, while weight gain seems mandatory, it should not refrain from initiating insulin therapy in poorly controlled type 2 diabetic patients, as its expected beneficial effects on the prevention of microangiopathy seem well established.
L'insulinothérapie est proposée chez les patients diabétiques de type 2 en échec des mesures diététiques et du traitement oral à posologie maximale. Mais l'insulinothérapie s'associe fréquemment à une prise de poids chez ces patients. Les mécanismes de cette prise pondérale sont complexes. L'insuline 1) réduit la glycosurie et la perte calorique qui y est associée ; 2) stimule le stockage des acides gras en triglycérides dans le tissu adipeux, favorisant l'augmentation de la masse grasse ; 3) positive la balance azotée en inhibant la protéolyse musculaire, favorisant l'augmentation de la masse maigre. La plupart des études rapportent une prise de poids moyenne de 6 kg la première année suivant l'instauration de l'insulinothérapie chez le patient diabétique de type 2. L'étude des variations de la composition corporelle montre que la prise pondérale résulte à la fois d'une augmentation de la masse grasse (en moyenne de 63 %) et d'une augmentation de la masse maigre (en moyenne de 37 %). Cette prise de poids n'est pas plus importante en cas d'obésité préexistante. Enfin, l'étude de l'UKPDS a montré, sur un suivi de 10 ans, un effet bénéfique de l'insulinothérapie sur la prévention des complications microvasculaires sans augmentation de la mortalité cardiovasculaire par rapport aux diabétiques de type 2 bénéficiant d'antidiabétiques oraux. Ainsi, si la prise de poids semble inéluctable elle ne doit pas être un obstacle à débuter une insulinothérapie chez le patient diabétique de type 2 déséquilibré au vu des bénéfices attendus sur la prévention des complications microvasculaires.
Mots clés :
diabètes.
,
insulinothérapie.
,
prise de poids.
,
composition corporelle.
,
masse grasse.
,
masse maigre.
Keywords: diabetes. , insulin therapy. , weigh gain. , body composition fat mass. , lean mass.
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Vol 26 - N° SUP 3
P. 42 - juillet 2000 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.