S'abonner

Troubles cognitifs des sujets présentant un premier épisode psychotique et à haut risque de transition vers la psychose : du repérage à la prise en charge - 15/05/13

Doi : 10.1016/j.encep.2012.10.011 
L. Lecardeur a, , b , S. Meunier-Cussac a, S. Dollfus a, b
a Équipe mobile de soins intensifs, centre Esquirol, centre hospitalier universitaire de Caen, avenue Côte-de-Nacre, 14033 Caen, France 
b Imagerie et stratégies thérapeutiques de schizophrénies, UMR 6301 CNRS CEA, université de Caen Basse-Normandie, boulevard Becquerel, 14000 Caen, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 8
Iconographies 0
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Les troubles cognitifs font partie des symptômes des psychoses résistant au traitement médicamenteux. Les études récentes démontrent que ces symptômes s’installent bien avant l’établissement du diagnostic. Ils seraient présents en phase prémorbide, en phase prodromique et lors du premier épisode psychotique (PEP). Leur mise en évidence chez les apparentés sains à haut risque génétique de patients souffrant de troubles psychotiques suggèrent qu’ils pourraient être considérés comme marqueurs de vulnérabilité. Les troubles cognitifs pourraient par ailleurs servir d’indices prédictifs de l’évolution du trouble à l’issue du PEP. Ainsi, à la différence des personnes développant une schizophrénie, les patients souffrant d’un trouble bipolaire seraient épargnés par les troubles cognitifs pendant les phases prémorbide et prodromique. Le fonctionnement cognitif se dégraderait jusqu’au PEP, même si les profils cognitifs semblent particulièrement hétérogènes chez les patients. Ces données incitent à proposer des prises en charge spécifiques des troubles cognitifs au plutôt (chez les individus à haut risque de transition vers la psychose), afin de supporter un développement cognitif et d’éviter une dégradation cognitive. Si, durant cette période, la médication ne semble pas être en mesure de lutter efficacement contre les troubles cognitifs, la remédiation cognitive pose moins de questions éthiques de prescription et a montré son efficacité chez les personnes présentant des troubles psychotiques chroniques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Background

Up to now, studies have not demonstrated significant efficacy of antipsychotics on cognitive impairments in patients with psychotic disorders. These cognitive deficits are of particular interest since they traditionally start early before the diagnosis of psychosis. They are observed during premorbid and prodromal stages, and during the first episode of psychosis. Moreover, cognitive impairments may be detected without any psychotic symptoms (such as positive symptoms) suggesting their development independently of the psychotic symptoms. Cognitive disturbances consist of impairments of episodic and working memories, intellectual functioning, executive functions (planning, inhibition, and cognitive flexibility), selective and sustained attentions and social cognition (emotion, recognition, theory of mind). The altered cognitive functions observed in schizophrenia are the same as in earlier stages but at a lower level of severity.

Literature findings

Data suggest that cognitive deficits can be considered as vulnerability markers of psychosis since they have been described in healthy relatives of psychotic patients with high genetic risk. Cognitive deficits might also be considered as predictive of the occurrence of the disease after the first episode of psychosis. Indeed, retrospective studies suggest cognitive impairments in patients with schizophrenia during premorbid and prodromal phases but not in bipolar patients. Cognitive assessment might be of particular interest in people at risk for psychosis, in order to differentiate diagnostic outcomes. Cognitive functioning impairs until the diagnosis of first episode psychosis, even though cognitive profiles are quite heterogeneous in these patients. Once the diagnosis of schizophrenia is considered, cognitive deficits may be stable, although the literature is still controversial. Several factors such as symptoms and gender can contribute in diversifying the cognitive profiles. Moreover, age of onset might worsen the prognosis because of a disruption of the cognitive development and the disturbance of scholarship in young individuals.

Discussion

Considering these results, the treatment of cognitive deficits should be initiated as soon as possible, e.g. in people at risk for psychosis in order to reinforce the normal cognitive development, prevent cognitive decline and to preserve the educational, professional and social status. Since antipsychotic medications do not impact on cognitive functioning, alternative therapeutics should be developed such as cognitive remediation. Several studies and meta-analyses have shown that cognitive remediation programs are particularly efficient in patients with schizophrenia or bipolar disorders. Contrary to antipsychotics, these techniques should be used in patients with a first psychotic episode, but also in individuals with subpsychotic symptoms, subthreshold to the diagnosis of schizophrenia.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Psychose, Cognition, Premier épisode psychotique, Sujet à haut risque de transition, Remédiation cognitive

Keywords : Psychosis, Schizophrenia, Cognition, Remediation, Antipsychotics


Plan


© 2013  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 39 - N° S1

P. S64-S71 - mai 2013 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Évolution du concept d’apathie : nécessité d’une approche multifactorielle dans la schizophrénie
  • J. Del-Monte, D. Capdevielle, M.-C. Gély-Nargeot, H. Yazbek, F. Pupier, J.-P. Boulenger, S. Raffard

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.