Traitement des infections sévères à Staphylococcus aureus méticilline résistant en réanimation. Quelle antibiothérapie proposer en 2013 ? - 25/06/13

Doi : 10.1016/j.antinf.2013.04.003 
J.-L. Trouillet , J. Chastre
 Service de réanimation médicale, institut de cardiologie, groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière, 47-83, boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris cedex 13, France 

Auteur correspondant.

Résumé

L’incidence des infections à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) en réanimation, archétype de l’infection associée aux soins, a diminué en France au cours des dix dernières années, mais il existe des variations importantes en fonction du type d’établissement et de la situation géographique. La prise en compte de ce pathogène lors de la mise en route d’une antibiothérapie probabiliste demeure une situation courante. Le SARM est principalement impliqué dans deux pathologies en réanimation : les bactériémies, compliquées ou non, et les pneumonies acquises sous ventilation mécanique. Le traitement des bactériémies repose désormais sur deux molécules, la vancomycine et la daptomycine, et celui des pneumonies acquises sous ventilation mécanique sur la vancomycine et le linézolide. Les données comparant ces molécules dans chacune de ces situations ainsi que leurs avantages et inconvénients respectifs sont discutés. D’autres molécules sont parfois proposées en association avec l’une des molécules précédentes, telle la gentamicine. En cas de suspicion puis de confirmation d’une infection à SARM, une politique doit être définie localement en fonction de la prévalence de ce pathogène, du type d’infection, de sa sévérité et du terrain, notamment de l’existence d’une atteinte rénale, mais aussi de la concentration minimale inhibitrice (CMI) vis-à-vis de la vancomycine. Cette mesure apparaît indispensable en raison d’une augmentation progressive des CMI vis-à-vis de cette molécule dans plusieurs publications récentes.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

The incidence of infections caused by MRSA in ICU has decreased during the last decade. But it should be noted that great differences subsist, depending on the type of hospital and geographic location. However, in daily clinical ICU practice, the potential role of this pathogen is frequently considered in case of severe infection. If the probability is strong enough, the empirical antibiotic therapy must take this bacterium into account. MRSA is mainly involved in two diseases: bacteremia, complicated or not, and ventilator-associated pneumonia. Nowadays, the treatment of bacteremia is based on two antibiotics, vancomycin or daptomycin. For ventilator-associated pneumonia, the choice is either vancomycin or linezolid. Data comparing these drugs in these two clinical situations, their respective advantages and risks are discussed. Other antibiotics, such as gentamicin, may be associated with one of the three main antibiotics previously considered. A local policy should be defined in case of confirmed infection with a resistant strain, depending on the type of infection, its severity and presence of comorbidities such as renal failure. Determination of the MCIs of vancomycin also seems an important factor to guide this choice. Indeed, there is growing evidence of a vancomycin MIC creep in various MRSA isolates from recent publications.

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Mots clés : Staphylococcus aureus, Vancomycine, Linézolide, Daptomycine, Infection

Keywords : Staphylococcus aureus, Vancomycin, Linezolid, Daptomycin, Infection


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Vol 15 - N° 2

P. 47-59 - juin 2013 Retour au numéro
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