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Stratégie anti-douleur en pratique quotidienne - 17/02/08

Doi : DOU-06-2005-6-3-1624-5687-101019-200504034 

Cécile Le Foll [1](photo),

Marie-Pascale Schuller [2]

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Objectif de l’étude. La douleur est le motif le plus fréquent de consultation médicale en pratique quotidienne. Un large éventail de médicaments antalgiques à différents niveaux de puissance (trois selon la classification OMS) s’offre au praticien pour traiter la douleur.

Cette enquête avait pour but de mesurer l’impact des stratégies anti-douleur en terme d’amélioration clinique ressentie par le patient et de tolérance du traitement, en situation naturelle de prescription pour les douleurs modérées à sévères d’origine rhumatologique.

Méthodologie. Il s’agissait d’une étude épidémiologique observationnelle menée auprès de médecins généralistes et de rhumatologues.

Les médecins devaient inclure de façon prospective leurs 6 premiers patients présentant une douleur modérée à sévère liée à une affection rhumatologique quel qu’en soit le mécanisme.

Ils devaient mettre en place ou modifier dans le sens d’une intensification une stratégie anti-douleur comportant la prescription d’au moins un antalgique quel qu’il soit.

Les caractéristiques de la douleur, puis l’efficacité et la tolérance du traitement ressenties par les patients à l’issue de la stratégie thérapeutique étaient évaluées à l’aide de questionnaires.

Résultats. Sur un total de 4 276 patients inclus dans l’étude par 1 231 médecins (979 généralistes et 252 rhumatologues), 2 801 dossiers ont pu être analysés.

L’arthrose, les dorsolombalgies, les lombosciatiques et les périarthrites représentaient plus des trois-quarts des pathologies rencontrées.

Dans 73 % des cas, la stratégie mise en place lors de la consultation consistait en un renforcement du traitement antérieur. 98 % des patients ont reçu un antalgique de niveau II.

À l’issue d’une période de 7 jours, la douleur disparaissait totalement ou beaucoup pour 68,8 % des patients suivis par un médecin généraliste contre 61,4 % des patients suivis par un rhumatologue.

Toutefois, une amélioration clinique parfaite n’était rencontrée que pour 7,7 % des patients.

23 % des patients n’ont pas respecté la prescription.

Au total, la probabilité d’obtenir une amélioration clinique parfaite en terme de tolérance et d’efficacité du traitement était plus élevée si le patient était jeune, si le traitement était prescrit par un médecin généraliste, si la note d’anxiété était basse, en cas d’instauration de traitement et si la douleur évoluait depuis moins de 7 jours.

Conclusion. Cette étude montre que la prise en charge de la douleur reste insuffisante et que le prescripteur semble privilégier la tolérance par rapport à l’efficacité du traitement, contrairement à l’attente des patients.

Anti-pain strategies in daily practice

Objective of the study.Pain is the most frequent reason for routine medical consultations. A broad range of more or less powerful analgesia medications (the WHO classification has three levels) are available for the treatment of pain. The purpose of this survey was to measure the impact of anti-pain strategies in terms of clinical improvement perceived by the patient and treatment tolerance in the routine setting for the treatment of moderate to severe rheumatologic pain.

Methods.This observational epidemiological survey was conducted with general practitioners and rheumatologists. The physicians included prospectively their first six patients who presented moderate to severe pain related to a rheumatologic disorder, irrespective of the mechanism. The physicians were to institute or reinforce an anti-pain strategy including the prescription of at least one analgesic. Questionnaires were used to assess the characteristics of the pain and patients’ perception of treatment efficacy and tolerance.

Results.Among the 4,276 patients included in this study by 1,231 physicians (979 general practitioners and 252 rheumatologists), 2,801 were retained for analysis. More than three-quarters of the patients presented osteoarthritis back pain, lumobosciatic pain, and musculo-skeleted disorders. In 73% of patients, the physicians reinforced an existing anti-pain strategy; 98% of patients were given a level II analgesic. Seven days after the consultation, 68% of patients treated by a general practitioner were totally pain free, the rate was 61.4% for the patients treated by a rheumatologist. Nevertheless, perfect clinical improvement was not achieved for 7.7% of patients. 23% of patients did not comply with their physician’s prescription. Globally, the probability of achieving perfect clinical improvement in terms of treatment efficacy and tolerance was high for young subjects, subjects treated by general practitioner, subjects with a low anxiety level, subjects who received an initiated strategy, and subjects with pain for less than seven days.

Conclusion.This study demonstrates insufficient management of pain. Prescribers appear to emphasize treatment tolerance rather than efficacy, which is not perfectly in line with the patients’ desires.


Mots clés : tramadol , douleurs modérées à sévères , pratique quotidienne , rhumatologie

Keywords: tramadol , moderate to severe pain , day-to-day medicale practice , rheumatology


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Vol 6 - N° 3

P. 161-168 - juin 2005 Retour au numéro
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