Rhumatismes intermittents - 01/01/96

[14-210-A-10]

Charles Masson : Rhumatologue des Hôpitaux
Service de rhumatologie (professeur Maurice Audran), centre hospitalier universitaire d'Angers, 49033 Angers cedex France

Article archivé , publié initialement dans le traité EMC Appareil locomoteur et remplacé par un autre article plus récent: cliquez ici pour y accéder

Résumé

On regroupe classiquement sous le terme de rhumatismes intermittents [20] des affections diverses qui se traduisent par des signes articulaires de durée brève sans anomalie articulaire apparente dans l'intervalle des crises qui se répètent. Ces affections fort différentes les unes des autres n'ont d'autres traits communs que le caractère intermittent de leur symptomatologie clinique. Les plus caractéristiques sont :

l'hydarthrose périodique ;
le rhumatisme palindromique isolé ou mode de début d'une polyarthrite rhumatoïde (PR), ou plus rarement d'une spondylarthropathie ou d'un lupus érythémateux systémique ;
la nodulite rhumatoïde.

Mais d'autres affections ont possiblement une symptomatologie rhumatismale intermittente : des arthrites liées à des agents pathogènes nouvellement identifiés (maladies de Lyme et de Whipple), des arthrites virales, la maladie de Behçet, la maladie périodique, la pseudomaladie périodique ou syndrome d'hyperimmunoglobulinémie IgD, le syndrome de Muckle et Wells, l'urticaire retardée à la pression, certaines hyperlipoprotéinémies, des hémoglobinopathies (thalassémie mineure, drépanocytose), d'autres pathologies encore. Nous allons cheminer pas à pas dans chacune de ces situations sans prétendre être exhaustif. Nous n'envisagerons pas les arthropathies cristallines (goutte, maladie des dépôts de pyrophosphate de calcium) ainsi que le rhumatisme apatitique. Mais ces conditions bien différenciées doivent toujours être évoquées en premier lieu devant un rhumatisme intermittent.