Importance de la théorie des origines développementales de la santé (DOHaD) pour les inégalités sociales de santé - 26/07/13
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According to the theory of the developmental origins of adult health and disease, development in utero and in the first years of life are critical phases during which susceptibility to many chronic diseases is set. Diseases eventually occur only if the environment and lifestyle in later life is favorable. Exposure to chemicals (environmental or drug), to infectious agents, unbalanced nutrition, or psychosocial stress prenatally or in the first months/years of life are all factors which have been shown to impact long-term health of individuals. The consequences, however, are not limited to health. A demonstrative example was provided by the study of the influenza epidemic of 1918–1919 in the United States. Nationwide, it was estimated that the loss of income over a lifetime for individuals exposed during fetal life to this epidemic amounted to 14 billion dollars. This example demonstrates that an exposure during fetal life, which is not socially differentiated, may affect the social situation of individuals in adulthood. In many situations, it is much more difficult to separate the specific effect of a given exposure from the overall effect of the social environment. Indeed, it has been shown that socioeconomic status in childhood is associated with increased risk of mortality in adulthood, even after accounting for the socioeconomic status and risky behaviors in adulthood. Among the explanations, the theory of developmental origins of health credits of biological plausibility the model of critical periods early in which the individual is particularly vulnerable to certain exposures. Thus, ensuring the best conditions for the biological, physical, emotional and cognitive development of children in early life will enable them to reach their potential in terms of health and socioeconomic return to society. Investment in this period also brings the hope of reducing the perpetuation of social inequalities and health from generation to generation.
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D’après la théorie des origines développementales de la santé, le développement intra-utérin et le développement des toutes premières années de vie sont des phases critiques au cours desquelles s’établit une susceptibilité à de nombreuses maladies chroniques. Mais celle-ci ne se révèle souvent que si l’environnement et le mode de vie y sont propices. L’exposition à des produits chimiques (environnementaux ou médicamenteux), à des agents infectieux, une nutrition déséquilibrée, ou bien un stress psychosocial en période prénatale ou dans les premiers mois ou années de vie sont autant de facteurs pour lesquels on a montré des conséquences à long terme sur la santé des individus. Les conséquences ne sont cependant pas limitées à la santé. Un exemple démonstratif a été apporté par l’étude de l’épidémie de grippe de 1918 à 1919 aux États-Unis. À l’échelle du pays, on estime que la perte de revenus sur la vie entière pour les individus susceptibles d’avoir été exposés pendant la vie fœtale à cette épidémie s’élève à 14 milliards de dollars. Cet exemple permet de démontrer qu’une exposition pendant la vie fœtale non socialement différenciée peut avoir des conséquences affectant la situation sociale des individus à l’âge adulte. Dans beaucoup de situations, il est bien plus difficile de séparer un effet propre d’une exposition, de l’effet global du milieu social. En effet, il a bien été montré que la situation socioéconomique dans l’enfance est associée à un risque de surmortalité à l’âge adulte, même si l’on tient compte de la situation socioéconomique et de comportements à risque à l’âge adulte. Parmi les explications avancées, la théorie des origines développementales de la santé est venue créditer le modèle postulant l’existence de périodes critiques précoces au cours desquelles l’individu est particulièrement vulnérable à certaines expositions d’une plausibilité biologique. Ainsi, assurer les meilleures conditions du développement biologique, physique, émotionnel et cognitif précoce des enfants doit leur permettre d’atteindre leur potentiel en termes de santé sur le long terme et un retour socioéconomique pour la société. Investir sur cette période apporte aussi l’espoir de réduire la perpétuation des inégalités sociales et de santé, de génération en génération.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Social inequalities, Development, Children, Epidemiology
Mots clés : Inégalités sociales, Développement, Enfant, Épidémiologie
Plan
Vol 61 - N° S3
P. S133-S138 - août 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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