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L’escitalopram dans le traitement des épisodes dépressifs majeurs de l’adulte - 17/02/08

Doi : ENC-9-2005-31-4-0013-7006-101019-200520044 

P.-M. Llorca [1],

G. Brousse [1],

R. Schwan [1]

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L’objectif de cette mise au point est de comparer l’efficacité et la tolérance de l’escitalopram dans le traitement des épisodes dépressifs majeurs (définis par les critères du DSM IV) à celles du citalopram et de divers autres ISRS et d’un inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline, la venlafaxine LP. Le principal critère d’efficacité a été la variation du score MADRS total (Montgomery-Åsberg Depression Rating Scale ; 10 items, score de 0 à 60) entre le début et la fin de l’étude, les critères d’efficacité secondaires étant la variation du score HAM-D17 (Hamilton rating scale for Depression-17 items), les scores CGI-S et CGI-I (Clinical Global Impression of Severity et of Improvement), et les taux de réponses (diminution > 50 % du score MADRS) et de rémissions (score MADRS  12), critères de choix pour évaluer l’efficacité thérapeutique d’un traitement antidépresseur. On considère généralement qu’un patient ambulatoire souffre de symptômes dépressifs sévères lorsque son score MADRS initial est > 30. La tolérance a été évaluée en fonction du nombre et du pourcentage d’effets indésirables observés sous traitement, et les effets indésirables liés à l’arrêt progressif du traitement ont été évalués à l’aide de l’échelle DESS (Discontinuation Emergent Signs and Symptoms-43 items). Les analyses ont été effectuées en intention de traiter en utilisant la méthode LOCF (Last Observation Carried Forward). Dans tous les cas, l’efficacité de l’escitalopram s’est révélée au moins équivalente à celle des comparateurs actifs, et la différence d’efficacité par rapport aux comparateurs était d’autant plus marquée que les symptômes dépressifs étaient plus sévères. Sur le plan de la tolérance, la fréquence des événements indésirables survenus sous traitement et celle des arrêts de traitement sont dus à des effets indésirables comparables entre les substances. Cependant la comparaison était le plus souvent favorable au escitalopram même si ces différences n’atteignaient pas toujours la significativité. Dans 2 études comparant le escitalopram et la venlafaxineXR, les arrêts de traitement liés à des effets secondaires ont été moins fréquents sous le escitalopram que sous venlafaxine XR (7,7 % vs 11,2 % et 4,1 % vs 16 % respectivement). Les événements indésirables émergents à l’arrêt du traitement mesurés après une semaine par l’échelle DESS ont été moins fréquents pour le escitalopram que pour la venlafaxine à 8 semaines et pour la paroxétine à 24 semaines. Quant au risque suicidaire, une revue d’essais cliniques portant sur 2 277 patients sous escitalopram et 1 814 patients sous placebo a montré que ce risque était minime et identique dans les deux groupes ; en outre, il n’a été trouvé aucune preuve indiquant que l’escitalopram ait pu susciter un comportement suicidaire comparativement au placebo. Ces résultats suggèrent que l’escitalopram occupe maintenant une place de premier choix dans le traitement pharmacologique des épisodes dépressifs majeurs.

Escitalopram for treatment of major depressive disorder in adults

Escitalopram is a selective serotonin reuptake inhibitor (SSRI) ; it is the therapeutically active S-enantiomer of the racemic mixture, citalopram. This review aimed to compare the efficacy and tolerability of escitalopram versus ci­talopram and several other SSRIs (citalopram, fluoxetine, paroxetine, sertraline), and a selective reuptake inhibitor of noradrenaline and serotonin, venlafaxine XR, for treatment of DSM IV (Diagnostic and Statistical Manual of mental disorders – fourth edition) major depressive disorder, based on the studies evaluated by the Commission de la Transparence de la République Française, and data from a pooled analysis presented in 2005 at the 158th annual congress of the Ame­rican Psychiatric Association. Change from baseline to endpoint on total MADRS (Montgomery-Åsberg Depression Ra­ting Scale – 10 items, score range : 0-60) was the primary efficacy parameter ; changes on HAM-D17 (Hamilton rating scale for depression-17 items), CGI-S and CGI-I (Clinical global Impression-Severity and -Improvement), and response rates ( 50 % MADRS score reduction) and remissions ( 12 MADRS score) were the secondary efficacy parameters. Tolerability assessment was based on the numbers and rates of adverse events observed with treatment, and the DESS (Discontinuation Emergent Signs and Symptoms-43 items) scale was used for assessment of adverse events observed with treatment withdrawal. Analyses were based on intention to treat using the LOCF (last observation carried forward) method. Efficacy of escitalopram appeared to be at least equivalent to that of the active comparators in all cases. The difference between active coumpounds was more marked when depressive symptoms were more severe. From the point of view of tolerability, frequency of adverse effects occurring on treatment and the frequency of treatment discontinuations due to adverse effects were comparable with both escitalopram and the active comparators ; however, the comparisons were mostly favourable to escitalopram, though differences were generally not statistically significant. In both studies of escitalopram versus venlafaxine XR, treatment discontinuations due to adverse events were less frequent on escitalopram than on venlafaxine XR (7.5 % vs 11.2 %, and 4.1 % vs 16.0 % respectively). With regard to adverse events associated with the withdrawal period, the signs and symptoms occurring on treatment discontinuation assessed after 1 week using the DESS scale were less frequent on esci­talopram than on venlafaxine XR at 8 weeks and paroxetine at 24 weeks. Concerning suicide risk, a review of clinical trials involving 2 277 patients on escitalopram and 1 814 patients on placebo showed that this risk was minimal, and similar in both groups ; moreover, no evidence was found suggesting that escitalopram might promote suicidal behaviour compared with placebo. These results suggest that escitalopram is suitable to be considered as a first-line drug treatment for major depressive disorder.


Mots clés : Épisode dépressif majeur , DSM IV , ISRS , Escita­lopram; Adulte.

Keywords: Adult , DSM IV , Escitalopram , Major Depressive Disorder , SSRIs.


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Vol 31 - N° 4

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