Le trouble dysphorique prémenstruel (PMDD) et le trouble bipolaire atténué sont tous deux des entités cliniques à la mode, le premier de par sa distinction récente par rapport au trouble prémenstruel, le deuxième de par l'élargissement du « spectre du trouble bipolaire » dont l'approche clinique se fonde sur de nouvelles classifications. À partir d'une observation clinique et de l'étude de quelques travaux récents, des hypothèses préliminaires peuvent faire l'objet d'une discussion sur l'existence de la co-morbidité du trouble bipolaire atténué et du trouble dysphorique prémenstruel. Savoir reconnaître une « bipolarité cachée » derrière un PMDD (ou l'inverse) est important, car cela soulève le problème de la thérapeutique. Les Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine risquent-ils d'aggraver ce trouble ? N'est-il pas préférable d'avoir recours aux thymo-régulateurs ?

Premenstrual Dysphoric Disorder (PMDD) and bipolarity expanded to a broad spectrum are both two new fashionable clinical entities. First, PMDD has been recently recognized and extracted from the global premenstrual disorder. Second, new research is challenging conservative rates for bipolar disorder in light of a broader concept involving at the one extreme psychotic states, and at the other cyclic mood disorders with minor sub-syndromal affective dysregulations. From a clinical case report and the review of current research studies in this domain, new preliminary hypotheses will be discussed, especially about the comorbidity between bipolar disorders and PMDD. We suggest that a soft bipolar disorder could be hidden behind a PMDD (or the reverse) and raises important therapeutic questions: Are selective serotoninergic inhibitors likely to worsen this disorder? Should these patients be treated with mood stabilizers at first line?