A-10: Complications infectieuses des lymphomes liés au VIH pris en charge par une association rituximab-polychimiothérapie - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
Les lymphomes associés au VIH sont la première cause de décès par cancer. Les stratégies thérapeutiques sont encore débattues, notamment concernant l’emploi du rituximab. La question centrale est le rapport bénéfice de la dose-intensité et risque infectieux. Nous avons étudié la différence de risque infectieux entre des patients VIH+ et des patients séronégatifs soumis à un protocole Rituximab-Polychimiothérapie dans le cadre d’un lymphome B de haut grade.
Matériels et méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective, multicentrique comparant les risques infectieux de 54 patients VIH+, pris en charge par rituximab-polychimiothérapie, à 54 patients séronégatifs. Les patients ont été appariés sur l’âge, l’anatomopathologie, l’index pronostic, et l’intensité de la chimiothérapie.
Résultats |
Nous n’avons pas mis en évidence de différence concernant le nombre médian d’infections au cours des chimiothérapies (1,5 chez les VIH+ vs 1, p=0,4266). Ni dans le nombre médian de neutropénies fébriles (1 chez les VIH+ vs 1, p=0,5668). Il existait plus d’infections fungiques chez les sujets VIH+; plus d’infections sévères ; sans différence sur la mortalité. L’hypogammaglobulinémie inférieure à 5gr/L était statistiquement associée à un plus grand nombre médian d’infections, de neutropénies fébriles, plus d’infections bactériennes. Le pronostic de ces lymphomes était statistiquement moins bon chez les patients VIH+, avec une survie globale à 3 ans de 61,5 % contre 85,1 % (HR [IC 95 %] = 3,25 [1,36–7,74]). En particulier chez les patients VIH+ ayant présenté des complications infectieuses avant la mise en traitement.
Conclusion |
Les épisodes infectieux chez les patients VIH+ traités par Rituximab-Polychimiothérapie ne sont globalement pas plus fréquents que chez les séronégatifs mais ont tendance à être plus sévères et plus souvent liés à des infections fongiques. Néanmoins, la mortalité des lymphomes VIH est essentiellement associée à l’évolution hématologique plus qu’au risque infectieux.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 21 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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