S'abonner

Comparaison de deux techniques de relai de seringues : clic-clac versus smart pump - 30/08/14

Doi : 10.1016/j.annfar.2014.07.393 
S. Genay , S. Lédé, C. Barthélémy, G. Lebuffe, B. Décaudin, P. Odou
 Université de Lille, Lille, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La noradrénaline (NA) est actuellement le vasoconstricteur recommandé dans la prise en charge du choc septique. En raison de sa marge thérapeutique étroite, le relai de seringues est une période à risque d’instabilité hémodynamique. Deux techniques de relai de seringues sont couramment utilisées : la technique du clic-clac (Quick-change) consistant à remplacer la seringue vide par la nouvelle seringue sur un même pousse-seringues (avec changement de prolongateur de seringue) et la technique du relai automatisé sur une base intelligente (smart pump). Les données de la littérature se contredisent quant à la supériorité d’une technique sur l’autre. Ce travail a pour objectif de comparer in vitro ces deux techniques afin de déterminer celle minimisant les variations de mise à disposition de la NA.

Matériel et méthodes

Les seringues de NA (noradrénaline bitartrate, Mylan) (0,5mg/mL-2mL/h) étaient co-perfusées par pousse-seringues électriques (Station Orchestra, Fresenius) en Y avec des seringues de sérum salé isotonique (Baxter) (5mL/h) via un prolongateur à faible volume résiduel (Vset+M, Doran International) [1]. La concentration de NA était mesurée en continu, toutes les 10 secondes, pendant 4500 secondes, en sortie du système de perfusion via un spectrophotomètre UV (UV2550, Shimadzu), de même que le débit de perfusion par un débitmètre (Lagu, Metron) selon le même intervalle de temps (n=10). Le débit massique calculé correspondait au produit de la concentration mesurée par le débit mesuré. Le changement de seringue était réalisé selon l’une ou l’autre des deux techniques étudiées à 1800 secondes du démarrage de la perfusion. Le critère de jugement principal était le temps d’obtention de l’équilibre du débit massique de NA après un relai effectué par une des deux techniques (T1). Le critère de jugement secondaire était : le ratio exprimé en % entre la quantité expérimentale de NA perfusée au cours du relai et la quantité théorique, les quantités étant déterminées à partir de l’aire sous courbe de la courbe débit massique en fonction du temps. Les résultats (médiane [min–max]) étaient comparés par un test de Mann–Whitney (p=0,05).

Résultats

La technique de relai n’influence pas de manière significative le délai d’obtention de l’équilibre massique de la NA. En revanche, la quantité de NA est significativement plus importante que la quantité théorique lors d’un relai opéré selon la technique du clic-clac. Cette dernière est réalisée plus rapidement que la technique smart pump (Tableau 1 et Fig. 1).

Discussion

Ce travail montre de manière expérimentale que la technique de relai de la NA influence le débit massique du principe actif. Aussi, le relai automatisé par la technique de smart pump est associé à un meilleur contrôle des quantités administrées de catécholamines que la technique manuelle (clic-clac). La technique automatisée semble donc meilleure pour limiter l’instabilité hémodynamique et les effets délétères. La reproductibilité de ces données selon le type de stations de perfusion reste à démontrer.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2014  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 33 - N° S2

P. A233 - septembre 2014 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Évaluation des pratiques professionnelles de prescription des gaz du sang artériel en postopératoire de chirurgie thoracique
  • A. Lemoine, J. Poujade, S. Amir, X. Becanne, H. Dermine, S. Cherfaoui, A. Rabbat, A. Lefebvre, Y. Amar, C. Lorut, M.C. Samama, A. Tesnière, Y.-L. Nguyen
| Article suivant Article suivant
  • Abord échoguide du tronc veineux brachiocéphalique pour mise en place de dispositifs intraveineux de longue durée chez l’enfant
  • O. Rahil, C. Akkouche, L. Faid

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.