Les facteurs pronostiques des pneumopathies aiguës communautaires aux urgences - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Les pneumopathies aigues communautaires (PAC), motifs fréquents de consultation aux urgences, constituent une cause majeure de morbidité et de mortalité chez l’adulte [1 ]. Le but de notre étude est d’étudier les facteurs pronostiques de mortalité des ces affections.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective étalée sur 3ans, incluant tous les patients adultes admis pour une PAC définie par l’association d’une opacité parenchymateuse visible sur la radiographie du thorax, d’un syndrome infectieux et des signes respiratoires associés ou apparus dans les 48heures suivants l’admission. Les paramètres étudiés sont: les données démographiques, cliniques, paracliniques et évolutives. Une analyse statistique univariée et multivariée a été faite avec un seuil de significativité de 5% en comparant deux groupes de patients: les survivants et les décédés.
Résultats |
200 cas de PAC ont été colligés pendant la période d’étude. L’âge moyen des patients était de 52,33ans (extrêmes de 15 et 95ans) avec une prédominance masculine (sex-ratio de 1,75). Les comorbidités associées les plus fréquentes étaient le diabète (29% des cas), le tabagisme chronique (27% des cas), la BPCO (9% des cas). La détresse respiratoire majeure (24,5% des cas), modérée (75,5% des cas) et l’hypoxémie avec une SaO2<80% (45%) étaient les maîtres symptômes cliniques. Les anomalies radiologiques étaient présentes à type d’opacité alvéolaires bilatérales (60,33% des cas) et alvéolointerstitielles (28,1% des cas), épanchements pleuraux (23,14%). Selon le gravité, les patients avaient un score de CURB-65=2 (30,5% des cas), un CURB-65=3 (28,09%), un FINE III (19% des cas), un FINE IV (49% des cas) et un FINE V (21% des cas). Le taux de mortalité était de 59% dont les principales causes étaient le choc septique avec défaillance multiviscérale et l’hypoxémie réfractaire. Les facteurs pronostiques en univariée étaient: le sexe féminin, la fièvre, l’état de choc avec recours aux drogues vasoactives, le coma avec un score GCS<13, CURB-65=3 et FINE IV. En multivariée, la Bronchopneumopathie chronique obstructive et la détresse respiratoire majeure étaient des facteurs péjoratifs.
Discussion |
la mortalité d’origine respiratoire reste élevée dans le contexte de l’urgence car seuls les cas graves arrivent aux urgences et souvent avec un retard de prise en charge. Une antibiothérapie précoce et adaptée pourrait donc améliorer le pronostique des patients.
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Vol 33 - N° S2
P. A90-A91 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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