Étude de la prévalence du syndrome d’hyperventilation chez les patients atteints d’un syndrome du nez vide - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Les patients atteints d’un syndrome du nez vide (SNV) se plaignent souvent d’une dyspnée chronique, pouvant potentiellement correspondre à un syndrome d’hyperventilation (SHV). L’objectif principal de ce travail est d’évaluer la prévalence du SHV chez les patients présentant un SNV.
Matériel et méthodes |
Cette étude prospective monocentrique a inclus successivement tous les patients majeurs présentant un syndrome du nez vide de septembre 2013 à avril 2014. Dans un contexte de chirurgie endonasale antérieure (turbinoplastie, turbinectomie, septoplastie ou méatotomie),le SNV était défini par i/deux des symptômes suivants : obstruction nasale paradoxale, douleur nasale, sensation de vide nasale, sécheresse nasale ou pharyngée, ii/sans image sinusienne scannographique pouvant expliquer ces symptômes, iii/sans résistances uninasales élevée (<6) en rhinomanométrie. Les critères d’exclusion étaient les contres indications au test d’hyperventilation (drépanocytose homozygote, cardiopathie ischémique, insuffisance respiratoire hypercapnique). Le SHV était évalué subjectivement par le score de Nijmegen (évoquant un SHV si supérieur 23/64) et objectivé par un test d’hyperventilation positif (pression télé-expiratoire en CO2 (PetCO2) après 3minutes d’hyperventilation suivie de 3minutes de repos<à 30mmHg ou<à 90 % de la PetCO2 de repos). En cas de positivité du test d’hyperventilation, un bilan comprenant des explorations fonctionnelles respiratoires, une radiographie de thorax et une mesure de VO2 maximale étaient réalisés pour écarter les autres causes de dyspnée, notamment cardio-pulmonaire. Le diagnostic de SHV était retenu si ces derniers examens étaient normaux.
Résultats |
Sur les 12 patients atteints d’un SNV inclus jusqu’en avril 2014, 9 avaient un test d’hyperventilation positif, soit une prévalence de 75 %. Dans ce groupe 5 patients avaient des manifestations cliniques attribuables au SHV avec un score de Nijmegen supérieur à 23. Parmi les 3 autres patients, un présentait un trouble diffusif pulmonaire secondaire à un tabagisme sevré et deux ne se plaignaient pas de dyspnée.
Conclusion |
Ces résultats préliminaires évoquent une prévalence élevée (75 %) du SHV chez les patients atteints de SNV. Les symptômes du SHV laissent penser qu’ils pourraient partager, en partie, une physiopathologie commune avec le SNV.
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Vol 131 - N° 4S
P. A97 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.