Une hyperkaliémie paralysante - 11/10/14
Résumé |
Introduction |
L’hyperkaliémie est une anomalie fréquente aux urgences. Elle est menaçante par les troubles du rythme graves qu’elle peut engendrer. Ses manifestations cliniques sont essentiellement cardiaques. Secondairement, une symptomatologie neuromusculaire peut se voir. L’étiologie classique de l’hyperkaliémie paralysante est la paralysie périodique familiale ou maladie de Gamstorp. De façon rare, ont été rapportées des paralysies liées à des hyperkaliémies secondaires.
Observation |
Trois observations de paralysies d’installation aiguë révélant une hyperkaliémie sévère supérieure à 8mmol/L sont rapportées. Dans deux cas, il existe une insuffisance rénale chronique sous-jacente. Dans un cas, le tableau métabolique s’intègre dans un syndrome de lyse tumorale. L’évolution est favorable après le traitement de l’hyperkaliémie.
Discussion |
La symptomatologie neurologique de l’hyperkaliémie est rare. Une kaliémie élevée peut être responsable d’une symptomatologie neurologique. La présentation habituelle de la paralysie hyperkaliémique est un déficit moteur pur ascendant d’apparition progressive, sur plusieurs jours. Dans la forme typique, il n’est pas rare d’évoquer le diagnostic de syndrome de Guillain-Barré. Plus rarement, la symptomatologie est brutale et fait évoquer le diagnostic d’accident vasculaire cérébral, voire de traumatisme médullaire.
Conclusion |
Ces observations ont l’intérêt de rappeler qu’un tableau clinique de paralysie de type périphérique d’installation rapide peut révéler une hyperkaliémie sévère.
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Vol 75 - N° 5-6
P. 456 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.