Un hôpital de jour de médecine interne organisé par des médecins de ville : expérience de 2 ans de fonctionnement - 02/12/14
Résumé |
Introduction |
L’hôpital de jour (HDJ) se positionne comme une alternative à l’hospitalisation complète. L’admission des patients en hôpital de jour est actuellement en France le plus souvent initiée par un médecin hospitalier. Nous présentons les résultats d’une étude pilote évaluant l’ouverture d’une structure d’HDJ de médecine interne à des médecins de ville.
Patients et méthodes |
Une sensibilisation des médecins libéraux sur les objectifs d’un HDJ pluridisciplinaire pour les aider à prendre en charge leur patient pour des traitements ou des explorations, a été menée au printemps 2012. Les médecins pouvaient communiquer à un médecin référent par mail, fax ou téléphone pour préciser leur attente. Ce 1er contact permettait de retenir ou non l’HDJ comme la réponse adaptée à la demande. À défaut, les patients étaient orientés en consultation, aux urgences ou en hospitalisation complète.
Résultats |
De juillet 2012 à juin 2014, 119 séances d’HDJ pour 88 patients ont été organisées à la demande de 37 médecins généralistes différents. Les motifs d’HDJ les plus fréquents étaient les difficultés diagnostiques (30 %), les patients polypathologiques dépendants (30 %), et les transfusions programmées (10 %). Un diagnostic de maladie néoplasique a été porté chez 7 patients (bilan de pleurésie, d’adénopathie). Onze patients ont ensuite été pris en charge en hospitalisation complète dans un service hospitalier une fois le diagnostic posé en HDJ.
Discussion |
Pour les patients, l’HDJ a évité une hospitalisation complète et certains patients ont pu être pris en charge uniquement en HDJ. Les médecins libéraux ont adressé entre 1 et 10 patients (moyenne : 3,5), témoignant de leur intérêt bien que cette approche nouvelle ne soit pas encore installée dans les habitudes. Pour les soignants habitués à des pathologies chroniques, il s’agit d’une offre nouvelle à la fois fédératrice mais déstabilisante et qui demande du temps et de la souplesse. Ces HDJ demandent en amont une préparation avec un contact avec le médecin demandeur, du temps et de la réactivité le jour de la venue du patient (le patient sortant avec un compte rendu) voire un complément de synthèse a posteriori (discussion en staff, relecture d’images avec des spécialistes).
Conclusion |
Un HDJ de médecine interne pluriprofessionnel a toute sa place pour répondre aux besoins des médecins de ville et éviter des hospitalisations complètes à leurs patients. Il peut être un lieu de stage très formateur pour les futurs médecins généralistes. Cette offre nouvelle nécessite des réorganisations au niveau d’un service et au-delà d’un hôpital.
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Vol 35 - N° S2
P. A38 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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