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Uvéites et biothérapies - 23/01/15

Doi : 10.1016/j.revmed.2014.07.008 
E. Feurer a, P. Bielefeld b, D. Saadoun c, P. Sève a,
a Service de médecine interne, hôpital de la Croix-Rousse, hospices civils de Lyon, université de Lyon, 103, Grande-Rue-de-la-Croix-Rousse, 69317 Lyon cedex 04, France 
b Service de médecine interne, hôpital Général de Dijon, 3, rue du Faubourg-Raines, 21000 Dijon, France 
c Service de médecine interne, hôpital Pitié-Salpêtrière, AP–HP, 47-83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Les biothérapies utilisées dans le traitement des uvéites non infectieuses incluent l’interféron (IFN), les immunoglobulines intraveineuses (IgIV), ainsi que les anticorps monoclonaux et les protéines de fusion (anti-TNFα, anakinra, tocilizumab, rituximab). L’IFN permet d’induire une rémission prolongée, se maintenant après l’arrêt du traitement, chez 20 à 40 % des patients. Les effets secondaires (syndrome pseudo-grippal, effets psychiatriques) limitent son utilisation. Les anti-TNFα (infliximab, adalimumab) représentent une alternative thérapeutique attractive dans les uvéites sévères résistantes aux immunosuppresseurs, en particulier dans la maladie de Behçet. Ils sont efficaces la plupart du temps (>90 % des cas), et rapidement ; mais leur action est souvent suspensive. Les anti-TNFα sont utilisées de façon prolongée ou dans l’attente de l’efficacité d’un autre immunosuppresseur, une fois l’inflammation oculaire contrôlée. Les IgIV sont utilisées dans la maladie de Birdshot. Leur tolérance est bonne mais leur efficacité est transitoire. Le rituximab a montré son efficacité dans quelques observations d’inflammations oculaires variées (uvéites, sclérites et pseudo-tumeurs inflammatoires associées à la granulomatose avec polyangéite) ainsi que dans la pemphigoïde cicatricielle. Le risque d’infection limite son utilisation dans les maladies résistantes aux traitements conventionnels. L’anakinra (anti-IL1R) a montré des résultats intéressants en termes d’efficacité dans une petite étude ouverte sur la maladie de Behçet. Sa sécurité d’utilisation est bonne et son court délai d’action peut être intéressant pour le traitement des uvéites sévères.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Biotherapies used in clinical practice for the treatment of uveitis include monoclonal antibodies and fusion proteins (anti-TNFα, anakinra, tocilizumab and rituximab), interferons (IFN) and intravenous immunoglobulins (IVIg). IFN is capable of inducing prolonged remission and continued after his discontinuation, in 20–40% of patients. Side effects (flu-like, psychological effects) limit its use in practice. Anti-TNFα (infliximab and adalimumab) represents an attractive alternative therapeutic in severe uveitis refractory to immunosuppressants, especially in Behçet's disease. They are generally (>90% of cases) and rapidly effective but their action is often suspensive. Anti-TNFα requires an extended prescription or takes over from another immunosuppressant once ocular inflammation has been controlled. IVIg are used for the treatment of Birdshot's disease. Tolerance of IVIg is good but their efficacy is transient. Rituximab showed an efficacy in few observations of various inflammatory eye diseases (uveitis, scleritis and idiopathic inflammatory pseudo-tumors or associated with granulomatosis with polyangiitis) and cicatricial pemphigoid. The risk of infection limits its use in refractory diseases to conventional therapy. Anakinra (a soluble antagonist of IL-1r) showed interesting results in terms of efficiency in one small open study in Behçet's disease. Its safety profile is good and with a quick action that could be interesting for the treatment of severe uveitis.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Uvéite, Biothérapie, Anti-TNFα, Maladie de Behçet, Interféron

Keywords : Uveitis, Biological, TNFα blockers, Behçet disease, Interferon


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