L’humanité s’est construite autour d’une poignée d’interdits fondamentaux, notamment celui de l’inceste. Or, la possibilité de l’anonymat des filiations biologiques, par le biais par exemple de l’accouchement sous X ou de la non-révélation de l’identité de la mère dans le cas d’une gestation pour autrui, ouvre la possibilité de rencontres incestueuses. Aussi ne pouvons-nous qu’admettre, sur le plan éthique, le droit absolu de l’enfant à connaître ses origines. Quelles pistes, alors, pour faire évoluer le cadre des filiations sociales ?

Humanity is built on a handful of fundamental taboos, notably that of incest. The possibility of anonymity with regard to biological filiations, for example with anonymous births or the non-disclosure of the identity of the mother in the case of surrogacy, gives rise to the possibility of incestuous encounters. On an ethical level, children must surely have the absolute right to know their origins. How therefore should the framework of social filiations be changed?