Épidémiologie des cancers gynécologiques et mammaires à l’hôpital de la Mère et de l’Enfant-Lagune (HOMEL) et à la clinique universitaire de gynécologie et d’obstétrique (CUGO) de Cotonou, Bénin - 23/03/15
pages | 6 |
Iconographies | 1 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction. Les cancers gynécologiques et mammaires constituent une préoccupation majeure pour la communauté internationale parce qu’ils représentent une cause importante de mortalité et de morbidité de la femme. Cependant, leur dépistage systématique n’est pas toujours courant dans nos pays du sud. Cette étude vise à évaluer les caractéristiques épidémiologiques de ces cancers en milieu hospitalo-universitaire à Cotonou. Méthode. Il s’agit d’une étude rétrospective à visée descriptive et analytique portant sur une période de neuf ans, du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2008. Résultats. Sur 210 cas de cancers gynécologiques et mammaires recensés au cours de cette période, le cancer du sein vient au premier rang avec 44,3 % des cas. Le cancer du col de l’utérus représente 26,7 % suivi du cancer des ovaires (18,6 %) et du cancer de l’endomètre (9,05 %). Les cancers de la vulve et du vagin sont faiblement représentés 1,5 %. Le délai de consultation après l’apparition des premiers signes dans notre série est le plus souvent compris entre un et six mois (32,2 %) mais va aussi au-delà de trois ans (26,1 %). Le cancer du col de l’utérus et de l’endomètre sont retrouvés chez les femmes les plus âgées, alors que le cancer du sein couvre tous les âges. La plupart des cancers sont diagnostiqués à un stade avancé (stade III ou IV) soit 65 %. Les différents types anatomopathologiques les plus fréquents sont les carcinomes canalaires infiltrants (33 %) pour le sein, les carcinomes épidermoïdes pour le col de l’utérus (62 %) et les adénocarcinomes endométrioïdes pour l’endomètre (30 %). La prise en charge onéreuse réduit les possibilités thérapeutiques, ce qui ramène à 42 % la survie à cinq ans. Conclusion. Dans notre étude, il ressort que le dépistage des cancers gynécologiques n’est pas bien organisé de même que l’éducation en matière de santé de la femme et de la reproduction. Il apparaît opportun de mettre en œuvre un programme de prise en charge des cancers dans notre pays, ce qui permettrait un dépistage précoce et une prise en charge adéquate.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Introduction. The gynecological and mammary cancers constitute a major preoccupation for the international community because they represent an important cause of mortality and morbidity among women. However, their systematic tracking is not always current in our countries of the south. This survey aims to evaluate the epidemiological features of these cancers in hospital-academic environment in Cotonou. Method. It is a retrospective survey with a structural descriptive and analytic aim during a period of 9 years, from January 1st, 2000 to December 31, 2008. Results. On 210 cases of recorded gynecological and mammary cancers during this period, the cancer of the breast comes at the first rank with 44,3% of the cases. The cancer of the cervix represents 26,7% of the cases followed by the cancer of the ovaries (18,6%) and the cancer of the endometrium (9,5%). The cancers of the vulva and the vagina are weakly represented. The delay of consultation after the apparition of the first signs in our series is most often included between 1 and 6 months (32,2%) but goes also beyond 3 years (26,1%). The cancer of the cervix and the endometrium are found in most aged women, whereas the cancer of the breast covers all ages. Most cancers (65%) are diagnosed at an advanced stage (III stage or IV). The different anatomopathological types that are found more frequently are the ductal invasive carcinoma (33%) for the breast, the squamous cell carcinoma for cervix (62%) and the endometrioid adenocarcinoma for the endometrium (30%). The costly management of the cancers reduces the therapeutic possibilities, leading to 42% of survival at 5 years. Conclusion. In our survey, it comes out again that the screening of gynecological cancers is not well organized in our country as well as the health education of the woman and reproduction. It appears appropriate to set in motion a management program of the cancers in our country what would allow an early screening and appropriate management.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : cancers gynécologiques et mammaires, épidémiologie
Key words : gynecological and mammary cancers, epidemiology
Plan
Vol 100 - N° 2
P. 141-146 - février 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?