Évaluation du dépistage de la rétinopathie diabétique par rétinographe non mydriatique effectué par des aides-soignant(e)s d’un service d’endocrinologie - 17/04/15
Résumé |
Introduction |
Depuis 2010, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande l’utilisation du rétinographe non mydriatique pour le dépistage de la rétinopathie diabétique. Le but de cette étude est d’évaluer les résultats du dépistage de la rétinopathie diabétique à l’aide du rétinographe non mydriatique par un(e) aide-soignant(e) du service d’endocrinologie.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur tous les patients diabétiques hospitalisés dans le service d’endocrinologie entre mai 2013 et novembre 2013. Pour chaque patient du service d’endocrinologie nécessitant un dépistage, un(e) aide-soignant(e) formé(e) au préalable réalisait les clichés du fond d’œil. L’ophtalmologue interprétait ensuite les clichés sur une fiche de liaison.
Résultats |
Sur les 120 patients dépistés, 40 (33,3 %) patients avaient des clichés ininterprétables. Parmi les 80 clichés interprétables, 64 (53,4 %) patients n’avaient pas de rétinopathie diabétique et 16 (13,3 %) patients avaient une rétinopathie diabétique.
Discussion |
Les deux critères de qualité établis par la HAS pour le dépistage de la rétinopathie diabétique à l’aide du rétinographe non mydriatique qui n’ont pas été atteints étaient le taux de clichés ininterprétables et le nombre de clichés interprétés sur une période donnée.
Conclusion |
Dans notre centre, au vu du fort taux de clichés ininterprétables, nous avons arrêté ce mode de dépistage. Étant donné qu’il n’est pas possible pour les ophtalmologues du service de réaliser les clichés du fait d’un effectif insuffisant, nous avons proposé de faire réaliser les clichés du fond d’œil par les infirmières du service d’ophtalmologie. Celles-ci sont en effet mieux formées au maniement de cet appareil, peuvent échanger avec un ophtalmologue référent du service en cas de doute et éventuellement proposer une dilatation pupillaire si nécessaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Since 2010, the High Authority for health (HAS) recommends the use of non-mydriatic fundus camera for diabetic retinopathy screening. The purpose of this study is to evaluate the results of screening for diabetic retinopathy using the non-mydriatic retinal camera by a physician's assistant in the endocrinology service.
Materials and methods |
This is a retrospective study of all diabetic patients hospitalized in the endocrinology department between May 2013 and November 2013. For each endocrinology patient requiring screening, a previously trained physician's assistant performed fundus photos. The ophthalmologist then provided a written interpretation of the photos on a consultant's sheet.
Results |
Of the 120 patients screened, 40 (33.3%) patients had uninterpretable photos. Among the 80 interpretable photos, 64 (53.4%) patients had no diabetic retinopathy, and 16 (13.3%) had diabetic retinopathy. No patient had diabetic maculopathy.
Discussion |
Specific quality criteria were established by the HAS for screening for diabetic retinopathy using the non-mydriatic retinal camera in order to ensure sufficient sensitivity and specificity. In our study, the two quality criteria were not achieved: the rates of uninterpretable photos and the total number of photos analyzed in a given period.
Conclusion |
In our center, we discontinued this method of diabetic retinopathy screening due to the high rate of uninterpretable photos. Due to the logistic impossibility of the ophthalmologists taking all the fundus photos, we proposed that the ophthalmic nurses take the photos. They are better trained in the use of the equipment, and can confer directly with an ophthalmologist in questionable cases and to obtain pupil dilation as necessary.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Aide-soignant(e), Dépistage, Diabète, Rétinopathie
Keywords : Physicians’ assistants, Diabetic, Retinopathy, Screening
Plan
☆ | Communication orale présentée lors du 120e congrès de la Société française d’ophtalmologie en mai 2014. |
Vol 38 - N° 4
P. 340-346 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.