Aile narinaire et triangle mou de Converse - 17/06/15
Résumé |
L’aile nasale et le triangle mou de Converse sont deux zones difficiles à reconstruire sur le plan fonctionnel et esthétique. Dans toutes les reconstructions de l’aile nasale, il faut éviter de produire un effet valve raison pour laquelle il faut déjà exclure une déviation du septum nasal préopératoire et renforcer pendant la reconstruction narinaire étendue la reconstruction avec une greffe de cartilage. Parfois la reconstruction primaire doit être suivie par un remodelage de celle-ci dans un deuxième temps. Sur le plan esthétique, une reconstruction ad integrum est indispensable car psychologiquement une déformation, un délabrement ou une asymétrie du nez sont extrêmement mal vécus aussi par des patients âgés. Pour moi, il y a deux reconstructions favorites pour la perte de l’aile narinaire. La première est le lambeau de transposition retourné publié en 2003 [4 ] (Fig. 1). Ce lambeau présente beaucoup d’avantages comparé au lambeau de transposition simple. Il permet de respecter la convexité de l’aile du nez en maintenant la concavité du sulcus narinaire. Ce lambeau n’efface pas le sulcus narinaire comme c’est souvent le cas avec des lambeaux de transposition simple. La technique et l’indication vont être démontrés lors de la présentation. Le deuxième lambeau est le lambeau médian du front pédiculé sur les ramifications de l’artère dorsale nasale [6 , 5 ]. Ce lambeau est la technique la plus simple et la plus sûre de reconstruire une aile nasale entière. Le risque de déformation nasal est minime si on prend garde à ne pas dessiner le lambeau trop petit. Dans la littérature, persiste une confusion dans la nomenclature ; le vrai lambeau indien est un lambeau médian. Au contraire du lambeau frontal pédiculé sur l’artère supratrochléaire (lambeau frontal paramédiane) le lambeau médian indien est pédiculé sur différentes artères et ramifications qui convergent vers la glabella. J’ai publié deux études histologiques sur 20 et 36 cas qui démontrent que l’on peut raffiner le lambeau indien et de le pédiculer sur les ramifications de l’artère dorsale nasale. Cela nous a permis de diminuer le pédicule sur 1–1,5cm de large au contraire du vrai lambeau indien qui est pédiculé sur environ 2–3cm [6 , 5 ]. Finalement désigner le lambeau ainsi évite une position asymétrique du sourcil comme souvent vu avec le lambeau frontal supratrochléaire et indien et le champ donneur est nettement plus long que dans les deux autres lambeaux ce qui évite de sous-mesurer votre lambeau. Dans plus de 50 cas nous avons pratiqué ce lambeau sans risque de nécrose ou ischémie. La technique des deux lambeaux va être présentée. Le triangle de Converse est une zone délicate [1 ] (Fig. 2). Délicate sur un plan chirurgical mais aussi sur plan nomenclature car ce terme est utilisé d’une façon très imprécise par différents intervenants [2 ]. Se trouvant entre le creux latéral et médial du cartilage alaire, il s’agit d’une zone aponévrotique [2 , 3 ]. Cette zone est délicate pour nous comme chirurgien car n’importe quelle incision à travers risque de créer une rhagade chronique très dérangeante pour le patient ainsi qu’une rétraction de cette zone. Pour cette raison la dénomination anglo-saxonne ou allemande me semble plus adaptée de « soft triangle » ou « weiches Dreieck ». La reconstruction de cette zone nécessite de créer un pont stable de cette concavité. Pour cette indication deux lambeaux de transposition sont mes favoris ; le lambeau de transposition classique et le lambeau bilobé (Fig. 3).
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Vol 142 - N° 6-7S2
P. S316 - juin 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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