Sedation or the limits of palliative care – ethical questions - 16/09/17
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Sedation in palliative medicine continues to elicit questions that sometimes confound even the most experienced caregivers. We begin by examining the boundaries between sedation and euthanasia. The ethics at stake in palliative sedation are almost systematically constructed with the perspective of polemic debates on euthanasia, especially in situations where sedation is wrongly qualified of “terminal”. Perhaps out of fear for a possible confusion between sedation and euthanasia, current recommendations appear to be more of a formalization of the double-effect principle. But the double-effect principle and the principle of intentionality also have their limits. This will prompt us to examine the notions of consent and autonomy. Sedation questions what might be deemed “ideal care”, exposing the limits of palliative medicine: limits to defining a refractory symptom, limits to defining and relieving existential distress, limits to the ethical validity of prognosis, limits to the ideal of a “pacified” death, limits to maintaining a relational life until death. Sedation highlights a triple paradox: benevolence and autonomy vs. maintaining relationships, failure to relieve vs. idealized pacified death, clinical uncertainty vs. ultimate medicalization of the end of life. To prevent the risks of underestimating distress or hastening to relieve, two qualities should be cultivated: availability as a necessary openness to otherness and vulnerability; and resisting the temptation of reducing the ethical legitimacy of sedation to its decisional process.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
La sédation en médecine palliative reste source de nombreuses interrogations mettant parfois en difficulté des soignants même expérimentés. Nous commençons par interroger la frontière entre sédation et euthanasie. Les enjeux éthiques de la sédation en médecine palliative sont en effet presque toujours pensés dans la perspective des débats polémiques sur l’euthanasie, en particulier lors des situations de sédations qualifiées à tort de « terminales ». Peut-être par peur des risques de confusion entre sédation et euthanasie, les recommandations actuelles apparaissent principalement comme une « mise en forme » de la règle du double effet. Règle du double-effet et principe d’intentionnalité révèlent cependant certaines limites, nous amenant à nous questionner sur les notions de consentement et d’autonomie. La sédation questionne un certain idéal du soin, soulignant les limites de la médecine palliative : limites à définir un symptôme réfractaire, limites à définir et soulager une souffrance existentielle, limites de la validité éthique du pronostic, limites de l’idéal d’une mort « pacifiée », limites à maintenir une vie relationnelle jusqu’au bout. La sédation révèle alors un triple paradoxe : entre principe de bienveillance, autonomie et maintien de la relation ; entre échec à soulager et mise en œuvre d’un idéal de mort « pacifiée » ; entre clinique de l’incertitude et ultime médicalisation de la fin de vie. Afin de prévenir les risques de banalisation de la souffrance ou de précipitation à soulager, deux qualités doivent être cultivées : la disponibilité en tant que nécessaire ouverture à l’altérité et à la vulnérabilité ; la vigilance à ne pas réduire la légitimité éthique de la sédation à son processus décisionnel.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Clinical ethics, End of life, Euthanasia, Palliative care, Sedation
Mots clés : Éthique clinique, Fin de vie, Euthanasie, Soins palliatifs, Sédation
Plan
Vol 3 - N° 3
P. 343-348 - juillet 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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