Objectif Décrire le profil des patients consultant pour une rhinite allergique saisonnière (Ras) printanière en médecine générale et en allergologie de ville.

Méthodes Trois mille trois cent quarante-huit médecins (3 284 généralistes et 64 allergologues) ont recensé en 4 vagues mensuelles de recrutement de mars à juin 1998, 34 851 patients consultant pour une Ras. À l’aide d’un questionnaire, les données démographiques concernant les médecins consultés et tous les patients ont été collectées. Pour 12 420 patients, la symptomatologie, les antécédents d’asthme, le traitement en cours pour la Ras ont été analysés en comparant la population consultant un généraliste (A) et celle consultant un allergologue (B).

Résultats La moyenne d’âge de tous les patients suspects de Ras était de 37,1 ± 15,7 ans avec un nombre plus important de femmes (54,9 %). Pour 1 441 patients, il s’agissait de la première consultation pour ce motif en particulier chez le généraliste (11,1 % vs 2,4 %). La rhinorrhée aqueuse, les éternuements et l’obstruction nasale étaient les plaintes les plus citées sans différence significative selon le type de médecins consulté. Cinq mille sept cent onze patients avaient eu de tests allergiques dont un plus grand nombre de tests cutanés pour les patients consultant un allergologue (78 % vs 44,9 %). L’association d’antécédent d’asthme était fréquente dans les 2 groupes (30 %). Le retentissement de la Ras sur la vie quotidienne était presque identique, qu’elle soit isolée ou associée à des antécédents d’asthme (56 % vs 51,6 %) mais différent pour le sommeil (56,7 % vs 21,1 %). Lors de la consultation, 5 889 patients étaient déjà traités par des anti-H¹ (83,2 %) quel que soit le médecin consulté.

Conclusion La rhinite allergique saisonnière printanière est une pathologie fréquente qui altère significativement la qualité de vie. Il semble que le profil des patients diffère peu qu’ils consultent un médecin généraliste ou un allergologue.

Objective Describe the profile of patients consulting a general practitioner or allergologist for seasonal spring-time allergic rhinitis (SAR) in France.

Methods 3.348 physicians (3.284 general practitioners and 64 allergologists) recruited in 4 monthly episodes from March to June 1998, 34.851 patients consulting for SAR. Using a questionnaire, demographical data concerning the practitioners consulted and all the patients were collected. For 12.420 patients, the symptomatology, history of asthma and ongoing treatment for SAR were analysed by comparing the population consulting a general practitioner (A) or an allergologist (B).

Results Mean age for all patients with suspected SAR was of 37.1 +/-15.7 years with a majority of women (54.90%). For1 441 patients, it was the first consultation for this disorder, notably with a general practitioner, (11.1 vs. 2.4%). Aqueous rhinorrhea, sneezing and nasal obstruction were the most frequent symptoms noted, without significant difference between the type of practitioner consulted. 5.711 patients had undergone previous allergy tests, with more skin tests in the group consulting an allergologist (78 vs. 44.9%). Association with history of asthma was similar in both groups (30%). Impact on daily life was almost identical, whether isolated or associated with past history of asthma (56 vs. 51.6%), but differed with regard to sleep (56.7 vs. 21.1%). During the consultation, 5.889 patients were already treated with anti-histamines (83.2%), whatever the type of practitioner consulted.

Conclusion Seasonal spring-time allergic rhinitis is a frequent pathology, which significantly impairs quality of life. There is little difference in patients' profile whether they consult a general practitioner or an allergologist.