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Pathologie tumorale - Syndrome cérébelleux des anti Yo répondant au Rituximab en relation avec un adénocarcinome pulmonaire - 01/03/08

Doi : RN-04-2007-163-SUP4-0035-3787-101019-200701684 

B. Acket [1],

R. Debs [2],

N. Fabre [1],

T. Slaoui [1],

G. Geraud [1]

Voir les affiliations

Introduction. Les syndromes cérébelleux paranéoplasiques des anti-Yo sont des affections rares, en majorité liés à un cancer gynécologique. Nous rapportons le cas d’anti-yo liés à un cancer bronchique, répondant au rituximab.

Observation. Une femme de 56 ans, sans antécédents, non fumeuse, présenta en l’espace d’un mois, un trouble de la marche, associé à une dysarthrie. L’examen clinique objectiva un syndrome cérébelleux statique et cinétique isolé. Le bilan étiologique de première intention s’avéra normal : IRM encéphalique, composition du liquide céphalorachidien, bilan vitaminique, infectieux et immunologique. Le diagnostic de syndrome paranéoplasique fut apporté par la découverte d’anticorps anti-Yo à des taux très élevés (anti Ri, Hu, antigliadine négatifs). Le bilan étiologique rechercha particulièrement un cancer gynécologique. La mammographie, IRM mammaire, scanner abdominal et IRM pelvienne ne montrèrent pas d’anomalie. Le scanner thoracique objectiva un nodule de la lingula de 14 mm. Le PETscan confirma une hyperfixation du FDG par ce nodule. Les biopsies bronchiques étagées sous fibroscopie s’avérèrent négatives. Après échec des corticoïdes, un traitement par Rituximab fut introduit (375 mg/m2 une fois par mois pendant 4 mois) et permit de stabiliser l’évolution. Un scanner thoracique de contrôle, à 10 mois, révéla une croissance du nodule. Une biopsie radioguidée de cette lésion authentifia un adénocarcinome, confirmé lors de la lobectomie (pT1No).

Discussion. En dépit d’une association très fréquente des anti Yo aux cancers gynécologiques, il faut effectuer un bilan non limité à la sphère gynécologique, notamment par un recours au PETscan. En l’absence de néoplasie primitive décelée, le rituximab pourrait limiter la progression des symptômes. Son intérêt reste discuté, la diminution du taux d’anticorps n’étant pas corrélée à l’amélioration clinique.

Conclusion. Après avoir éliminé un carcinome gynécologique, le recours au PETscan semble indispensable dans l’exploration du syndrome des antiYo. Le rituximab présente un intérêt thérapeutique, à confirmer par des études prospectives.




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Vol 163 - N° SUP4

P. 80 - avril 2007 Retour au numéro
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