À quoi correspondent les « ligaments pulmonaires supérieurs » décrits par les radiologues ? - 23/09/16
, Teddy Richebé b, Benjamin Longère b, Martine Rémy-Jardin c, Marie-Christine Copin d, Christian Fontaine eRésumé |
Les « ligaments pulmonaires supérieurs » (LPS) sont de fines opacités linéaires mises en évidence sur les tomodensitométries thoraciques, limitées médialement par le médiastin et latéralement par une veine pulmonaire intraparenchymateuse. Leur dénomination vient de l’analogie de leur apparence tomodensitométrique avec celle du ligament pulmonaire. Il a été avancé l’hypothèse qu’ils correspondraient aux vestiges des communications splanchno-cardinales présentes chez l’embryon.
Le but de ce travail était de tenter de mettre en évidence un contenu vasculaire au sein de ces structures.
Nous avons utilisé 11 sujets embaumés (avec ou sans fixateur). Après un premier échec sur 2 cadavres, les autres ont été insufflés avant la réalisation d’un scanner. Sur 4 spécimens, des LPS ont été mis en évidence. Deux spécimens formolés ont fait l’objet d’un deuxième scanner de repérage pour réaliser des coupes anatomiques proches des coupes tomodensitométriques ; les LPS furent disséqués sur les coupes et ont fait l’objet d’un examen histopathologique après coloration à l’HES. Deux spécimens non formolés ont été soumis à un pneumothorax de volume croissant et explorés au scanner pour tenter de mettre en évidence leur possible trajet transpleural ; les spécimens ont ensuite été disséqués, les poumons prélevés et réinsufflés ont été à nouveau soumis au scanner pour repérage des LPS, qui ont fait l’objet du même type d’examen histopathologique.
Sur les 2 spécimens non formolés, aucune attache médiastinale n’a été constatée lors des pneumothorax. Sur les prélèvements histopathologiques, les LPS correspondaient à des septums fibreux tendus de la face profonde de la plèvre viscérale médiastinale, 15 à 20 fois plus épais qu’un septum interlobulaire, contenant quelques capillaires et quelques lymphatiques.
Si la topographie des LPS correspond à de possibles reliquats de communications splanchno-cardinales, nos travaux n’ont pas mis en évidence de preuve de communication formelle entre les veines pulmonaires intraparenchymateuses et les veines médiastinales.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ligament pulmonaire supérieur, Vestige embryonnaire, Communication splanchno-cardinale, Tomodensitométrie
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Vol 100 - N° 330
P. 138 - septembre 2016 Retour au numéro
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