160 Allongement des membres inférieurs dans la dyschondroplasie d’Ollier - 19/06/08
Résumé |
Introduction |
La maladie d’Ollier est responsable d’un raccourcissement considérable d’un membre inférieur. Des déviations des os atteints accompagnent ces troubles de croissance. Des fractures pathologiques itératives et dysfonctionnement des plaques de croissance peuvent être mis en cause des récidives de l’inégalité et déformations des membres inférieurs, ce qui justifie une approche spécifique.
Matériel et Méthodes |
Les résultats des allongements chirurgicaux chez 40 patients (F/H = 18/22) âgés de 4 à 24 ans (13,3 ans, en moyenne) ont été analysés. L’atteinte était généralisée dans 14 cas, unilatérale dans 26 cas. De 1966 à 2005, 60 allongements osseux selon la méthode d’Ilizarov ont été réalisés. Le niveau de l’ostéotomie était métaphysaire dans la plupart des cas où les chondromes siégeaient électivement. L’allongement progressif associé aux corrections des déformations avec le rétablissement de l’axe biomécanique étaient systématiques. Depuis 2004, nous avons utilisé l’association de l’ostéosynthèse par fixateur d’Ilizarov et l’embrochage centromédullaire par des broches revêtues d’hydroxyapatite chez 3 sujets.
Résultats et Discussion |
Le gain moyen d’allongement fémoral était de 53 mm (19,8 %). Celui tibial était de 51,5 mm (21,2 %). Dans les allongements monosegmentaires l’index de consolidation fémorale était de 31,6 j/cm, celle tibiale était de 35,7 j/cm. Pour les allongements polysegmentaires l’index de consolidation totale était de 19,9 j/cm. Chez 3 patients qui ont bénéficié de l’allongement polylocal associé à l’ECMES, les index de consolidation ont été abrégés : 17,7 j/cm, 10,9 j/cm et 15,6 j/cm. Les fractures des régénérats ne s’observaient pas. Nous avons trouvé la récidive partielle des déformations chez 13 patients vers la fin de croissance. Parmi eux, chez 6 sujets les fractures pathologiques sont survenues au niveau des zones chondromateuses. Dans les cas de l’association Ilizarov+ ECMES les fractures pathologiques ne s’observaient pas, mais le recul moyen de 19 mois reste encore insuffisant. Le scanner au niveau d’allongement ont été réalisé chez 4 patients en préopératoire et 3 à 6 mois après ablation du fixateur externe. Il avait mis en évidence le cortex néoformé régulièr tandis qu’avant intervention le cortex était aminci, voire érodé.
Conclusion |
La méthode d’Ilizarov permet d’atteindre l’allongement nécessaire et de supprimer des déformations du membre inférieur dans la dyschondroplasie d’Ollier. La structure de l’os néoformé semble normale, même lorsque l’allongement se fait au niveau d’une zone chondromateuse. Les délais de consolidation ne sont pas retardés. En arment l’os atteint l’ECMES peut permettre d’éviter ou diminuer les risques de fractures pathologiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 93 - N° S9071
P. 107 - janvier 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.