P80 - L’équilibre glycémique est-il corrélé au profil psychologique chez les patients diabétiques traités par pompe à insuline ? - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
La pompe à insuline externe constitue le traitement de référence du diabète de type 1 qui permet d’améliorer l’HbA1c en réduisant les hypoglycémies. Néanmoins, des patients restent mal contrôlés. Notre objectif est d’explorer la valeur prédictive de certains traits psychologiques sur l’équilibre glycémique.
Patients et méthodes |
Au moyen d’auto-questionnaires, nous avons évalué en analyse multivariée chez 261 diabétiques traités par pompe le lien entre personnalité (TCI125), locus de contrôle (échelle de Dubois), coping (WCC-R), anxiété et dépression (HADS) d’une part et équilibre glycémique d’autre part (HbA1c, fréquence des hypoglycémies).
Résultats |
Après contrôle de paramètres diabétologiques (notamment HbA1c avant mise sous pompe, âge), en analyse multivariée, les attitudes d’évitement (p =,03) et de résolution de problème stressant (i. e coping) (p <,001) prédisent une augmentation d’HbA1c. Une attitude de surévaluation des aspects positifs d’un problème prédit une diminution d’HbA1c (p =,02). Le trait de personnalité « autodétermination » prédit indirectement une réduction d’HbA1c (p =,001) en favorisant plus d’autosurveillances glycémiques (p =,002) qui prédit une réduction d’HbA1c (p =,002).
Discussion |
Si on conçoit aisément l’effet sur l’HbA1c des stratégies d’évitement ou de valorisation, la résolution de problème, bien adaptée dans la vie quotidienne, apparaît paradoxalement délétère dans le contexte du diabète. On suppose que les efforts seraient mobilisés pour résoudre le diabète, le guérir, ce qui conduirait à l’échec. Par ailleurs, la personnalité des patients influencerait indirectement le taux d’HbA1c.
En conclusion, plutôt que de chercher à modifier l’attitude vis-à-vis de leur traitement des patients diabétiques de type 1 en échec, les praticiens aideraient plus efficacement leurs patients en évaluant leur perception de la maladie et en favorisant une approche réaliste et positive. On pourrait étudier prospectivement l’intérêt d’une psychothérapie afin de modifier des attitudes mal adaptées à la gestion du diabète.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A54 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.