P92 - La qualité de vie des diabétiques vivant en France métropolitaine : la part du diabète et des facteurs psycho-sociaux - 11/05/11
Résumé |
Objectif |
Analyser la qualité de vie des diabétiques par un questionnaire généraliste le MOS SF-12 et rechercher parmi les caractéristiques des sujets les facteurs associés éventuellement modifiables de cette qualité de vie.
Patients et méthodes |
Entred 2007 rassemble un échantillon représentatif de 9 981 adultes diabétiques. Un questionnaire postal a été rempli par les patients et un autre par le médecin soignant. Description de la distribution selon l’âge et le sexe de la SF-12, domaines mental (MCS) et physique (PCS), de l’autonomie pour les activités instrumentales (Lawton), de la vision de l’avenir du patient et l’importance du retentissement du diabète vu par le médecin selon l’âge et le sexe. Analyse par modèle linéaire des facteurs associés aux score MCS et PCS parmi les variables socio-démographiques, l’IMC, les caractéristiques de la maladie diabétique et l’autonomie.
Résultats |
Avec l’âge le score MCS restait stable tandis que le score PCS décroissait fortement. A tout âge, les scores étaient plus faibles chez les femmes. Ces scores étaient plus bas que dans la population générale (enquête INSEE Santé et soins médicaux 2002–2003). Le surpoids ou l’obésité n’étaient pas reliés à la QdV mentale mais seulement à une plus mauvaise QdV physique. En univarié les caractéristiques du diabète (ancienneté, traitement par insuline, dernière HbA1c élevée, hypoglycémies sévères, et complications macro ou microvasculaire) étaient associés à une plus mauvaise QdV mentale et physique. Les facteurs associés indépendants à un score MCS plus bas étaient l’âge, le ressenti d’un revenu insuffisant, des complications macro-vasculaires, des hypoglycémies sévères, la dépendance pour les activités instrumentales, la non satisfaction du soutien social et l’HbA1c supérieure à 8 %. Les facteurs associés à un mauvais score PCS étaient l’âge, le sexe féminin, être en surpoids ou obèse, le ressenti d’un revenu insuffisant, des complications macro-vasculaires, la dépendance pour les activités instrumentales, une hospitalisation durant l’année précédente et la non satisfaction du soutien social.
Conclusion |
La qualité de vie des personnes diabétiques est d’origine multifactorielle mais dépend beaucoup du diabète et de ses conséquences. Une prise en charge globale et individualisée du type « case manager » pourrait favoriser une meilleure la qualité de vie, en particulier chez les plus âgés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A57 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.