En l'état actuel de nos connaissances, de nombreuses procédures chirurgicales sont utilisées pour les réparations des prolapsus génitaux. Suivant l'évolution des techniques opératoires et l'essor de l'utilisation des bandelettes sous-urétrales, certaines équipes s'intéressent aujourd'hui aux matériaux synthétiques pour les réparations des prolapsus par voie vaginale, particulièrement en cas de faiblesse des tissus autologues natifs. Par conséquent, les chirurgiens sont en quête, pour leurs patientes, des interventions les mieux adaptées. Ces procédures modernes contribuent à simplifier les techniques opératoires et à réduire la durée et la morbidité des interventions. Le treillis prothétique implanté par voie vaginale doit être inerte, non résorbable et résistant à l'infection. Les investigateurs et les chercheurs recommandent l'utilisation du polypropylène, considéré comme le matériau le plus approprié pour cet usage. Les résultats préliminaires et précoces des différentes études restent cependant controversés et aucune standardisation des procédures ne permet aujourd'hui une analyse exhaustive de ces données. Certaines études récentes ont évalué les résultats anatomiques (objectifs) et les résultats fonctionnels et sexuels (subjectifs) des cures transvaginales de prolapsus mais les effectifs étaient souvent faibles et le recul insuffisant, d'où la nécessité de poursuivre cette évaluation afin de valider les reconstructions prothétiques avant une diffusion plus large de ces techniques. Des études randomisées s'avèrent indispensables pour désigner la meilleure technique et le matériel prothétique idéal. Notre analyse a pour objectif d'évaluer les propriétés des matériaux prothétiques, leurs complications et les différentes procédures utilisant ces matériaux pour la chirurgie réparatrice des prolapsus.

Many surgical procedures for the repair of pelvic organ prolapse are used nowadays. Reconstructive pelvic surgery continues to evolve while surgeons continue to search the definitive surgical cure and have to choose the most appropriate procedures for their patients. Concerning the vaginal approach procedures, there is an increasing interest in the use of synthetic meshes which are at present widely used for surgical repair of pelvic organ prolapse. Prosthetic repair seems to be more reliable, especially when native tissues are of poor quality. The use of synthetic meshes may also simplify surgical procedures and reduce operative duration and morbidity. Material must be inert, permanent and resistant to infection. Based on authors' and other researchers' published experimental and clinical experience, polypropylene is assumed to be the most appropriate material for the vaginal repair of pelvic organ prolapse. However, since no standardized outcome measure is available, it is difficult to compare the results of surgical procedures. Only in recent studies, the subjective cure rates (patient satisfaction and outcome) have been assessed as well as the objective cure rates determined by the investigators. The subjective cure rate is probably more influenced by the functional outcome and sexual activity than by the anatomical result. Continuous evaluation is necessary to study replacement synthetic materials which should improve the rate of prolapse recurrence and reduce the risk of complications. Randomized controlled trials are required to determine which surgical procedures and type of prosthesis are most suitable. This review evaluates the properties of prosthetic materials, their complications and the most common procedures involved in the use of meshes for pelvic reconstructive surgery.